Interviewé sur les ondes de la radio Kol Berama, Ishaï a déclaré: « Nous ne voulons pas de dispute. Nous envisageons une fusion afin de sauver le monde de la Tora et le judaïsme basé sur la Tora ». Il a estimé une nouvelle fois qu’une telle union permettrait à Shass d’augmenter le nombre de ses sièges à la Knesset lors des prochaines élections.
Les dirigeants du monde orthodoxe séfarade mettent tout en œuvre à l’heure actuelle pour tenter de ressouder les rangs au sein du monde orthodoxe séfarade d’Israël, divisé depuis plusieurs années. C’est dans cet état d’esprit qu’une rencontre a été organisée la semaine dernière entre le ministre de l’Intérieur Arieh Dery, actuel leader du parti Shass, le Rav Itshak Yossef et le Rav Shlomo Amar, dans le but de réduire les tensions internes.
Ces initiatives semblent indispensables aux dirigeants de cette mouvance, vu la situation de Shass ces derniers temps. Les sondages lui sont très défavorables et certains d’entre eux auraient même pronostiqué, il y a quelques mois, qu’il ne parviendrait pas à atteindre le seuil d’éligibilité en cas d’élections législatives. Dans le cadre de cette ‘réconciliation’, l’ancien ministre Elie Ishaï, qui a dirigé Shass entre les années 1999 et 2013, envisagerait une fusion entre Yah’ad, le nouveau parti qu’il a créé en 2014, et son ancienne formation politique. Ce n’est pas la première fois qu’il est question d’un retour d’Elie Ishaï. En mars 2015, malgré les graves tensions qui opposaient alors les deux partis, et surtout leurs dirigeants, un grand nombre d’électeurs religieux orthodoxes ou traditionnalistes avaient souhaité une union entre Shass et Yah’ad.
Une fusion Shass-Yah’ad
