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Testament spirituel du Rav Steinman ou questionnement…

Suite au décès du Rav Steinman, son testament ci-dessous, soulève certaines interrogations pratiques, au regard de la situation inhabituelle. Il fait du Hessed, une acceptation volontaire de la place qui a été marquée dans la hiérarchie des êtres, une possession de soi-même avec une modération égale à ce qu’il vaut. Mais lorsque nous avons le sentiment que ce que nous faisons est précieux, nul n’est besoin de se convaincre soi-même en convainquant les autres. C’est ainsi que les autres reconnaissent que nos actions sont méritoires et justes. Ainsi donc, nos éloges rendent caducs le besoin de nous leurrer ou de leurrer les autres. Le Rav a pris conscience de sa valeur et de ses limites, ce qui l’a aidé à vivre dans la quiétude avec soi-même et avec les autres
Dans son testament, les talents et qualités ne sont ni “gonflés” ni diminués, les failles et les manques ne sont ni maquillés ni source de dévalorisation. Cela suppose qu’il était en sécurité sur sa valeur personnelle.

Testament complet du Rav Steinman
1. Je demande instamment qu’on ne fasse pas de Hesped (oraisons funèbres) sur moi, ni devant moi, ni ailleurs, ni d’organiser de rassemblement (‘hizouk) ou de rassemblement de deuil, ni que l’on raconte des anecdotes dont le but serait de faire un éloge funèbre.
2. N’écrire aucun article sur moi dans les journaux quotidiens, hebdomadaires, ou mensuels. Ma photo suffira, et inutile d’écrire du bien sur moi comme c’est l’usage.
3. Ne pas imprimer d’annonces de l’enterrement, ne pas l’annoncer à la radio ou par haut-parleur, il suffit que dix personnes soient présentes à mon enterrement.
4. Essayer de ne pas tarder entre la mort et l’enterrement, se hâter pour que l’inhumation ait lieu le plus proche possible du décès.
5. Ma place dans le cimetière se trouve parmi les gens simples.
6. N’écrire aucun superlatif sur ma pierre tombale, uniquement : « Ici repose Rabbi Aharon Yéhouda Leib, fils de Rabbi Noa’h Tsvi Steinman. »
7. La pierre tombale sera bon marché et simple, inutile de gaspiller de l’argent pour acquérir une place au cimetière qui coûte cher, mais si on veut donner de la Tsédaka, qu’on en donne sans acheter de place.
8. Les jours où la coutume est de se rendre sur la tombe, au bout de sept jours, trente jours et le jour du Yahrzeit (l’année), on n’y consacrera pas trop de temps, il est préférable de se remplacer par la suite de temps en temps, d’étudier selon les sessions d’étude régulière, plutôt que de parler de choses futiles.
9. Si pour chercher un lieu où prier comme officiant on entraîne du Bitoul Torah, il est préférable d’étudier la Torah de manière désintéressée pendant ce temps-là.
10. Je demande à toute personne qui veut mon bien d’étudier un chapitre de Michnayot jusqu’à la fin des douze mois, et les jeunes filles réciteront chaque jour dix chapitres des Téhilim, y compris le Chabbath et les jours de fête.
11. Je demande qu’on ne me mentionne pas comme un « Tsadik » ou un homme animé de la crainte divine, pour ne pas avoir à subir de honte dans le monde à venir.
12. Je demande ici pardon à toute personne que j’ai blessée dans son honneur. De même, si je dois de l’argent à quelqu’un et que, concrètement, je ne peux le lui rendre, et que, selon la stricte loi, cet argent lui revenait, je demande qu’il me le pardonne.
13. Tous mes descendants ne suivront pas mon cercueil, comme c’est la coutume de Jérusalem.
14. Comme beaucoup se trompent sur moi, de mon point de vue, je ne recommande pas de nommer un enfant par mon nom, mais je ne l’interdis pas. (Traduction de l’hebreu : Torah-Box)

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