Mendelssohn inspire un courant intellectuel dit Haskala (intelligence) dont les tenants, les maskilim, veulent améliorer le sort des juifs par
l’éducation et les affranchir du ghetto.
En un mot, Moïse Mendelsshon se propose de dégager une théorie du judaïsme comme histoire. Pour lui dès l’instant que des textes juifs
existent, commence un débat pluraliste ; débat qui est le propre de toute histoire. Il en analyse la problématique, les fondements, les démarches et les fonctions idéologiques. Moïse Mendelssohn est considéré comme le chef de fil du courant critique de l’ethno-judaïsme. Pour lui, l’ethno-judaïsme est une pensée qui se prend à tort pour une méta-pensée, un ethno-judaïsme qui, plutôt que de fournir ses propres justifications se réfugie paresseusement derrière une tradition et projette dans cette tradition ses propres thèses, ses propres vues. Du point de vue de sa genèse l’ethno-judaïsme était déjà en gestation. L’ethno-judaïsme, tout comme l’exclusion se propose de dégager et de rendre compte d’une pensée, d’une culture, en un mot d’une civilisation unanimiste qui, en réalité n’existe nulle part que dans la pensée du chercheur lui-même. Cela procède à ses yeux d’une confusion d’un usage populaire, idéologique du concept de judaïsme ethnique et d’un usage moins rigoureux et scientifique. En effet dans chaque société il existe une pensée spontanée véhiculée par la littérature orale et se traduisant dans la vie concrète du groupe par des attitudes existentielles comme les coutumes, les traditions, les rites et de comportements de toutes sortes. Cette pensée de Moïse Mendelssohn est une vision du monde, un système de représentation du monde sous-jacente au comportement de l’individu et du groupe. Il s’agit d’un élément stable qui subsiste au changement, à l’évolution, il est comme innée, substantiel au sujet. Sous ce rapport, l’ethnophilosophie échappe au temps, elle une philosophie inconsciente, enfouie dans le psychisme collectif marquant ainsi une identité culturelle du groupe. Mais sous cet angle,
elle n’est pas non plus une pensée, mais une aptitude à la philosopher qui du reste est présente dans toutes les sociétés humaines. Cependant, Mendelssohn inspire un courant intellectuel dit Haskala (intelligence) dont les tenants, les maskilim, veulent améliorer le sort des juifs par l’éducation et les affranchir du ghetto, le judaïsme au sens théorique et scientifique est une discipline spécifique dans la connaissance humaine, elle est une discipline particulière ayant un objet particulier et une méthode déterminée. Une discipline prenant corps dans une massorah juive, car pour lui la forme talmudique est la seule concevable de l’existence historique juive et la seule condition de son développement et de son progrès dans une société quelconque.
Ruth la Moabite ou la critique de l’ethno-judaïsme.
