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Propos de Kaïs Saïed sur les migrants

Depuis la chute du chef de l’État libyen, Mouammar Kadhafi, les routes migratoires se sont multipliées. L’Algérie renforce son dispositif de lutte contre la migration illégale. La Tunisie offre une opportunité pour les passeurs de la migration clandestine. Le littoral tunisien ne se trouvent qu’à 150 Km de l’Ile italienne de Lampedusa. Ainsi, le pays devient le point de départ vers l’Europe.

L’Union européenne a toujours procédé à la sous-traitance de la question migratoire. On se rappelle bien de la vague migratoire syrienne sous-traitée par la Turquie moyennant des aides financières. Le Président Erdogan a fait de la question migratoire un moyen de pression énorme contre les pays européens. Ce n’est pas le cas de la Tunisie, qui subit des pressions de la part de l’UE dans la gestion des routes migratoires.

Les ONG soulignent que « les politiques européennes d’externalisation des frontières ont contribué depuis des années à transformer la Tunisie en un acteur clé dans la surveillance des routes migratoires en Méditerranée, notamment l’interception des bateaux de migrants en dehors des eaux territoriales et leur transfert en Tunisie».
Kaïs Saïed, le Président Tunisien, n’a pas hésité à parler,
lors d’une réunion du conseil national, « de horde de migrants clandestins » relevant d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée du siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ». De tels arguments font rougir les partisans de la « théorie du grand remplacement » cher à son concepteur Renaud Camus et reprise par Éric Zemmour lors de la dernière campagne présidentielle en France.
Après « l’ennemi intérieur » accusé par Kaïs Saïed d’avoir préparé une tentative d’assassinat contre sa personne, voici l’ennemi extérieur mis en cause au plus haut niveau! Le président Tunisien dont on devinait, ces dernières semaines,
l’hostilité radicale aux influences étrangères, voit désormais dans l’arrivée de migrants subsahariens « une entreprise criminelle qui n’a de but que de transformer la Tunisie en un pays africain et de modifier son caractère arabo musulman ». Kaïs Saïed s’en prend aux « hordes de migrants clandestins , source de « violences, de crimes et d’actes inacceptables » et insistant sur «la nécessité de mettre rapidement fin » Et de s’en prendre à « l’émigration subsaharienne » un bouc émissaire de l’échec de la gestion des affaires du pays. Pays aussi sous-développé dont on envierait pour rien.

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