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Parasha Tetsavé, Exode 27:20 – 30:10

Kinshasa : 17:57-18:46, Abuja : 18:22-19:12, Lagos : 18:40-19:30, Ebonyi : 18:22-19:11
Rivers : 18:28-19:17, Enugu : 18:24-19:13, Abia : 18:25-19:14, Delta : 18:31-19:20, Anambra : 18:26-19:15, Imo : 18:26-19:15, Johannesburg : 18:26-19:18, Harare : 18:07-18:57, Yaoundé : 18:10-18:59, Antananarivo : 18:02-18:52, Accra : 17:55-18:44, Libreville 18:20-19:09, Paris : 18:05-19:12

Ce shabbat qui précède Pourim nous sortons un second rouleau de la Torah pour lire la paracha de Zakhor, « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek ».
Nos sages s’étonnent de l’absence du nom de Moïse dans la Parasha Tétsavé. Depuis la naissance du guide d’Israël, le nom de Moïse apparaît dans toutes les Parachiot sauf dans celles de Tétsavé. Curieuse coïncidence, la Parasha Tétsavé est toujours lue dans la semaine de l’anniversaire de Moïse, comme pour nous dire, bien que son nom ne soit pas mentionné, Moïse est toujours omniprésent. Ben lch Haï fait remarquer que nous avons l’habitude de mentionner le titre avant le nom. Par exemple Rabbi Akiba, Rabbénou Béhayé… Pourquoi disons-nous Moshé Rabbénou, en mentionnant le nom avant le titre c’est à dire en disant « Moïse notre Maître » au lieu de « notre Maître Moïse » ?
Moshé signifie  » qui tire  » et désigne le libérateur d’Israël « qui a tiré » les douze Tribus du pays d’Egypte « du creuset de fer ». En vérité, Moïse aurait dû s’appeler Machouy, au passif, comme le proclame Bityah la fille du Pharaon « car je l’ai tiré des eaux ». Bityah a eu un éclair prophétique en l’appelant Moché, celui qui délivre son peuple. En le sauvant des eaux, Bityah savait que son fils adoptif deviendrait le sauveur d’Israël. Pour maquiller son geste et ne pas entrer en rébellion ouverte contre son père Pharaon, elle disait à qui voulait l’entendre  » je l’ai appelé Moché parce que je l’ai tiré des eaux  » afin de ne pas éveiller l’attention sur l’étymologie réelle de Moché et sur son destin extraordinaire. Moché n’est devenu le Maître d’Israël, son tuteur et son enseignant qu’à partir de la Révélation sur le Mont Sinaï, au moment où il a remis la Torah aux enfants d’Israël. Le nom traditionnel donné à Moïse « Moché Rabbénou  » tient compte de cette chronologie d’abord le sauveur, ensuite le Maître, l’éducateur. Le nom de Moché témoigne aussi du degré de lumière divine auquel s’est élevé le libérateur d’Israël. Un proverbe populaire dit  » al tiftah pi laSatan » « n’ouvre pas la bouche au Satan » c’est à dire « n’annonce jamais de mauvais présages ». Sans donner dans la superstition, nos sages attirent notre attention sur l’importance de la parole. La parole est créatrice comme elle peut être destructrice.
Distribuez des paroles encourageantes autour de vous et vous verrez s’épanouir ceux à qui elles s’adressent. Proférez des remontrances ou des paroles méchantes et vous verrez se refermer sur eux-mêmes les personnes qu’elles visent. Le comportement de nos enfants dépend souvent de la manière dont nous nous adressons à eux ou de la manière dont nous les tenons en estime. Lorsque l’enfant sent qu’il est l’objet de notre confiance et de notre respect, il donne le maximum de lui-même. Ce qui est vrai de l’enfant, l’est tout autant de l’ouvrier ou de l’employé par rapport à son patron et du chef d’entreprise par rapport à son conseil d’administration. Ainsi, lorsque Moïse voulut intercéder en faveur du peuple d’Israël, il eut une parole malheureuse. Le peuple venait de s’adonner au culte du veau d’or et de susciter la colère divine. D.ieu décide alors d’exterminer ce peuple ingrat. A peine a-t-il reçu la Torah que déjà, il la trahit, parce que son guide Moïse tarde à redescendre de la montagne. Alors Moïse dit à l’Eternel: « Si tu effaces ce peuple, efface-moi également de Ton Livre que Tu as écrit ». Aucune parole ne demeure lettre morte ; même spontanée et irréfléchie, toute parole se réalise d’une certaine manière. Bien que l’Eternel ait pardonné à Moïse, cet incident eut pour conséquence, l’omission du nom de Moshé de la Parasha Tétsavé.
« L’homme Moïse est le plus humble que la terre n’ait jamais porté ». L’humilité est la qualité essentielle de Moïse. Nous en avons l’illustration en maintes occasions. Or, Tétsavé est la Parasha consacrée aux habits du grand prêtre. Bien qu’étant le chef du peuple, Moïse se tient à l’écart, par modestie, pour laisser à Aaron le devant de la scène. Tout en supervisant les travaux, il demeure dans l’ombre pour s’effacer devant son frère. Il savait que le sacerdoce serait confié à Aaron. Dans son ardeur à vouloir servir l’Eternel, il aurait pu en concevoir de la jalousie. Moïse prouvera ainsi qu’il est un grand homme et un véritable serviteur de D.ieu. Le fait de s’effacer ne diminue en rien sa grandeur.
Le monde serait tellement plus serein si chaque homme se contentait de la mission qui lui est impartie ici-bas, sans qu’il sente le besoin d’aller empiéter dans le domaine de son voisin. L’humilité de Moïse a d’abord consisté dans le respect de la vocation d’Aaron, sans en ressentir le moindre ressentiment ni la moindre jalousie. Et malgré l’absence de son nom, la personnalité de Moïse est omniprésente.

 

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