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Parachat Réeh : (Deutéronome 11, 26 – 16, 17)

Kinshasa : 17h44-18h35, Abuja :18h31-19h22, Lagos :18h44-19h35, Ebonyi :18h25-19h16,
Enugu : 18h28-19h18, Abia : 18h27-19h17, Delta : 18h30-19h21, Anambra : 18h29-19h20
Imo : 18h28-19h19, Johannesburg : 17h27-18h22, Harare : 17h26-18h18, Yaoundé : 18h09-18h59, Antananarivo : 17h19-18h11, Accra : 17h57-18h48, Libreville :18h13-19h04, Rivers : 18h28-19h18

Le début de la parasha nous parle de l’idolâtrie. D. nous ordonne de détruire toutes les idoles et les lieux de cultes idolâtres qu’entretiennent les Cananéens, ainsi que de poursuivre les « séducteurs », c’est à dire les Juifs qui poussent d’autres Juifs à pratiquer l’idolâtrie. A mon très humble avis, si la parasha nous rappelle cela à cet instant c’est pour que chacun d’entre nous fasse attention à ses petites idolâtries à lui. D’une certaine façon, on peut dire que la forme la plus répandue d’idolâtrie moderne est le culte de l’argent. Beaucoup de gens recherchent le bénéfice à n’importe quel prix et n’hésitent pas, pour cela, à faire
passer la Torah au second plan. Nos Sages ne nous enseignent-ils pas que le salaire de chacun est fixé par D. ? Quel manque d’Emouna, alors, de penser qu’en
allant contre sa volonté on pourra gagner plus ! Le vol, l’escroquerie, même de petites sommes insignifiantes pour celui qui les perd sont, quelque part,
des étincelles d’idolâtrie… Le principe même d’un gain illégitime est une négation de la providence divine. Evidemment, cela n’a peu à voir avec l’idolâtrie dont
nous met en garde la paracha, qui inclut notamment, dit le texte, les sacrifices humains… Mais l’idée de remettre en cause la toute puissance d’Hachem est là.
Et si pour certains ce n’est pas l’appât de l’argent, c’est la recherche des honneurs, la compagnie des femmes ou la gourmandise.
Voici donc le rapport avec le mois d’eloul. D. nous fait passer le message suivant : « fais teshouva de tes fautes, mais pas seulement de tes fautes conscientes et
évidentes. Repens-toi également des fautes que tu commets sans te rendre compte en faisant passer tes désirs avant la Torah. »
Elle nous parle aussi du partage des richesses en général, et de la tsedaka en particulier. Y sont détaillés les prélèvement destinés à la tribu de Levi, qui ne
possède pas de terre et dont la subsistance n’est assurée que par les dons des autres tribus. Le texte mentionne également les règles du prêt au pauvre et du
comportement à adopter envers celui qui, en faillite, est condamné à servir son créancier. Ces mitsvot, déjà, nous confrontent à la pauvreté, et nous rappellent
qu’une situation peut changer. Cela nous incite à commencer à adopter, tout doucement, une attitude d’humilité qui atteindra son paroxysme à Yom Kippour quand
nous serons tous égaux face à Hachem, sales, affamés et sans signe extérieur de richesse. Comme le pauvre dont nous parle aujourd’hui la paracha.
Ensuite, tous ces commandements autour de la tsedaka ont en commun d’être, de toutes les mitsvot positives ben adam la’havero, les plus difficiles, car elles nous
coûtent quelque chose. Il faut sortir de sa poche. Alors que pour les autres mitsvot de la même catégorie, ce ne sont que des comportements à adopter. Aimer son
prochain comme soi-même, cela ne coûte rien. Donner le maasser, oui… En accomplissant avec joie ces mitsvot là, on montre l’importance que l’on donne au bien
être de son prochain. C’est par le don que l’on révèle notre attachement aux mitsvot ben adam la’havero.
Toujours à mon très humble avis, Hachem nous rappelle les deux principes suivants : « N’oublie pas que bientôt je déciderai de ta parnassa à venir et que l’année
prochaine tu pourrais bien te trouver à la place de celui qui demande. De plus, souviens-toi qu’il n’est pas suffisant de faire techouva des fautes que tu as
commises envers Moi. Tu dois aussi faire attention à ton comportement envers ton prochain et lui demander pardon pour les fautes que tu as commises envers lui,
car Je n’accorde pas de techouva sans cela. »
Enfin, la paracha développe le sujet du faux prophète. Ce problème renvoie à un sujet proche particulièrement brûlant en ces temps troublés, celui du mashia’h.
Bien que le ‘Houmach ne parle nulle part du machia’h, celui-ci est lié à la notion de prophétie pour deux raisons. Premièrement, ‘Hazal nous enseigne que le mashia’h
sera annoncé par un prophète, Eliahou Hanavi. Deuxièmement, nos Sages ont affirmé que depuis l’exil, la prophétie en tant que telle avait quitté notre monde, et
qu’elle ne serait de retour qu’avec la venue du machia’h. Donc qui dit prophète dit machia’h, et vice-versa. Et découvrir qui sont les faux prophètes et qui sont
les faux messies revient alors au même.
Mais pourquoi nous en parler maintenant ? Car le mois d’eloul, suivi des fêtes de tichri, est une période où règne dans le peuple d’Israel une ambiance particulière.
Craignant le jugement, nous sommes plus fragiles, plus vulnérables. L’espoir est à son comble. On espère que non seulement que notre techouva soit acceptée au niveau
individuel, mais aussi au niveau collectif et que le délivrance vienne enfin. C’est donc un moment de choix pour que se lèvent de faux messies qui tenteraient
d’abuser de notre espérance. C’est contre ces faux messies qui nous détournent de la Torah véritable qu’Hachem veut nous mettre en garde ici.

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