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Parasha Nitsavim (Deutér 29-9 : 30 -20)

Bamako: 18:07-18:56, Dakar : 18:44-19:34, Masvingo 17:35-18:25, Kinshasa : 17:35-18:25,Bamako: 18:07-18:56, Dakar : 18:44-19:34, Masvingo 17:35-18:25, Kinshasa : 17:35-18:25,Abuja : 18:05-18:54, Lagos : 18:22-19:11, Enugu : 18:05-18:55, Abia : 18:06-18:55, Delta : 18:08-18:58, Anambra :18:07-18:56, Imo : 18:07-18:57, Harare : 17:33-18:24, Yaoundé : 17:49-18:39, Antananarivo : 17:28-17:20, Accra : 17:36-18:24.

Rosh Hashana : dimanche 29 septembre : 17h34   fin : mardi 1 octobre 18h26

« Elle n’est pas au ciel pour que tu dises: qui montera pour nous au ciel la chercher, pour nous la faire entendre et que nous la mettions en pratique ! Et elle n’est pas au-delà des mers… Elle est très proche de toi dans ta bouche et dans ton cœur, pour être accomplie » (Deutéronome 30/12-14)
L’action, expression de la foi
Elle ?! De qui ou de quoi s’agit-il ? Le verset précédent nous inciterait à interpréter ce passage en l’appliquant à la Mitzvah  » car cette Mitzvah que je te prescris aujourd’hui n’est pas trop élevée pour toi ni trop lointaine « . « La Mitzvah » serait le commandement divin en général, sans distinction, étendu à toute la Torah. Cette première interprétation concerne donc le caractère de proximité de la Torah. Elle est donc à notre portée. Nous pouvons la mettre en pratique si nous le voulons. Il n’existe pas d’impossibilité à la vivre en tous temps et en tous lieux.
D’après Sforno, la Mitzvah particulière dont il s’agit ici, ne nécessite pas une révélation spécifique ni l’intervention de prophètes, ni l’expérience des générations, et c’est la Techouvah, le repentir, la conversion à Dieu, le retour à l’Eternel.
C’est pourquoi Moïse dit aux enfants d’Israël: « Ne trouvez pas d’excuse en disant, qui irait pour nous au ciel pour la prendre et nous la faire entendre », pensant aux Prophètes dont la vocation est de transmettre le message divin, ni « qui irait au-delà des mers… », faisant allusion aux sages qui demeuraient loin. La Techouvah est proche de toi, c’est même la seule chose qui soit vraiment entre les mains de l’homme. En effet, nos textes affirment « Tout est entre les mains de Dieu », la vie, la santé, la richesse, les évènements de notre vie, etc… Ce qui est entre les mains de l’homme, c’est uniquement la crainte de Dieu. Personne ne peut m’obliger à croire, à avoir la foi, à craindre l’Eternel. La Techouvah fait partie de la foi, la Techouvah est entre mes mains. Moi seul, je peux décider du choix de ma vie spirituelle, quel que soit le niveau de ma vie matérielle. Il existe des croyants dans toutes les couches sociales, comme il existe des incroyants partout. La richesse est une épreuve pour la foi comme la pauvreté elle-même est une épreuve pour la foi.
Le concept de Teshouvah est simple: le péché peut-être effacé par un repentir sincère. Se repentir est une véritable révolution dans sa vie, une orientation différente de ses aspirations, accompagnée de regrets pour l’attitude passée, pour le temps gâché. Tout cela est aisé à définir. Autre chose est le passage de la pensée à l’acte, de l’acceptation du principe du retour à Dieu, de la mise en pratique de ce processus pouvant transformer notre vie.
La Torah ne doute pas de l’intelligence humaine, mais elle n’est pas assurée que l’homme tire immédiatement les conséquences de son raisonnement. Le fait de dire une bénédiction avant l’étude de la Torah montre que cette étude est une Mitzva en elle-même, et que l’on y attache beaucoup de prix. Si l’on omet de dire la bénédiction, la Torah est alors considérée comme une science parmi tant d’autres ou simplement comme un mode d’emploi, alors que la Torah représente un trésor que l’Eternel a tenu caché pendant longtemps avant de se décider à la confier aux hommes.
La connaissance ne se maintient et ne se développe que si elle est vécue et mise en pratique, lorsque cette connaissance devient intime et fait partie de nous-mêmes. En cela, la Torah est différente de la science. La science est extérieure à l’homme, elle est du domaine de l’intelligence, tandis que la Torah concerne non seulement l’esprit, mais également le cœur, elle devient une partie intime de l’homme.
On peut être un « vaurien » sur le plan moral et être un génie scientifique dont on recherchera les leçons en matière de science, mais il n’est pas concevable d’étudier la Torah de la bouche d’un « génie » de la connaissance de la Torah qui serait un homme de peu de moralité.
La Tradition nous assure que l’étude, même si elle est entreprise
dans un souci de culture générale, finit par amener le juif, à connaître et à vivre son judaïsme.
C’est pourquoi nos sages mettent l’accent sur l’importance de l’étude de la Torah, seule à même de
susciter une vocation religieuse et un engagement sincère au service de Dieu.

Rosh Hashana
La Mishna enseigne que la corne de taureau n’est pas Kasher pour la sonnerie du shofar car le taureau fait rappeler le veau qui fait rappeler la faute du veau d’or. Et il y a une règle qui dit: « l’accusateur ne peut être le défenseur ». Le shofar étant le moyen de changer de conduite divine. De la conduite de la dualité du jugement à la conduite de l’unité, de la clémence. Donc ce qui rappelle la faute (la dualité) ne peut en aucun cas réveiller la clémence, le retour à l’unité.
Le Talmud se pose la même question à propos du service de Yom Kippour. Le grand prêtre doit s’introduire dans le saint des saints en habits blancs et non en habits d’apparat tissés de fils d’or car l’accusateur (l’or de ses vêtements rappelle la faute du veau d’or) ne peut être le défenseur.
Le Talmud demande alors: pourquoi le grand prêtre est-il habillé de ses habits tissés en or dans la cour du temple ? Le Talmud répond car ce principe « un accusateur ne peut être le défenseur » ne s’applique que sur les services dans le saint des saints à Yom Kippour et non aux services qui sont faits en dehors du saint des saints en ce jour. Le Talmud se demande alors: « s’il en est ainsi, la sonnerie du shofar à Roch Hachana se fait dans la cour du temple et donc, le principe « l’accusateur ne peut être le défenseur » ne devrait pas s’appliquer sur la corne de taureau ? »
Le Talmud répond: » la sonnerie du shofar a le même pouvoir que l’entrée du grand prêtre dans le saint des saints ».
Que représente le saint des saints ?
L’entrée dans le saint des saints est un changement de niveau de perception de la réalité. D’une réalité où règne la dualité, le grand prêtre entre dans une réalité où règne l’unité divine. Il se transporte en scrutant et en concentrant son regard sur l’arche sainte entre les deux chérubins qui représentent en fait les deux anges qui gardent la porte du jardin d’Eden d’où le premier homme a été chassé. À ce moment le grand prêtre doit être d’une pureté étincelante sans aucune aspérité, donc il doit ôter ses vêtements qui rappellent la dualité de la faute.
Ainsi, lorsque nous nous concentrons pour écouter la sonnerie du shofar, nous nous préparons à changer de niveau de réalité, de la dualité à l’unité divine. Nous entrons dans une dimension où toute faute, toute impureté est rédhibitoire. Et donc la téshouva est obligatoire au moment de la sonnerie du shofar afin de pouvoir changer de niveau de perception.

 

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