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Paracha de Michpatim

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Dans la paracha de Michpatim (Exode 21, 1 – 24, 18), la Torah nous parle de lois concernant notre relation à autrui. Parmi elles, l’obligation, lorsqu’on voit l’âne de son ennemi crouler sous sa charge, d’aider celui-ci à le décharger.
A ce sujet, la Torah nous dit « azov taazov imo ». Mais pourquoi avoir employé le mot « azov » pour nous dire de l’aider, alors que normalement:
-ce terme signifie « abandonner » (et donc le contraire d’aider);
-et qu’aider se dit « laazor » (et pas « laazov ») ?
Et pourquoi avoir répété ce mot (azov taazov imo) ?
Rav Yo’hanan Zweig donne à ce propos une explication extraordinaire :
Le Gaon de Vilna dit que la première fois que la Torah emploie un mot qui indique le véritable sens de celui-ci. La première fois qu’elle emploie le mot « ozev (abandonner) », c’est dans la paracha de Béréchit, pour dire à l’homme qui se marie d’abandonner ses parents, et de s’attacher à sa femme. Cela ne signifie évidemment pas qu’il doive couper tout contact avec eux, mais qu’il lui est indispensable, pour réussir son couple, de ne pas être trop liés à ses parents, de prendre une certaine distance avec eux, d’avoir une certaine indépendance par rapport à eux.
Le mot ozev implique donc une idée d’indépendance. Par conséquent, lorsque la Torah nous dit « azov taazov imo », elle nous demande d’essayer d’aider notre prochain en le rendant indépendant. Car parfois, des gens aident en ayant l’impression qu’une fois qu’ils nous ont rendu service, ils nous ont achetés. Que ce sont, dès lors, eux les maîtres, et que nous n’avons plus d’autres choix que de rester avec eux.
Lorsqu’on vient aider une personne, il faut savoir que lui donner sa dignité, c’est aussi lui donner son indépendance. C’est savoir l’aider, puis lui dire: « Ça y est. Maintenant, tu peux te débrouiller tout seul. ».
Les gens n’aiment pas se sentir constamment soumis à quelqu’un. C’est bien d’aider quelqu’un; mais, au bout d’un moment, il faut savoir le laisser se débrouiller lui-même.
Ceci explique l’emploi du mot « azov (abandonner) » pour dire « aider ». Lorsqu’on aide quelqu’un, il faut être capable, à un moment, de « le lâcher ».
Mais pourquoi avoir précisé « azov taazov » ? Pourquoi cette répétition ?
L’un d’eux azov employés ici indique qu’il faut laisser tomber tout ce qu’on peut avoir contre notre ennemi (rappelons, en effet qu’on parle ici d’aider un ennemi, et non pas un ami), et lui venir en aide lorsqu’il en a besoin.
Qu’il faut se répéter des mots tels que: « Je ne l’aime pas. Ce n’est pas quelqu’un de bien », qui entretiennent la sinat ‘hinam (haine gratuite), et que se répètent ceux qui ne veulent pas aimer les autres, et qui cherchent des prétextes pour continuer dans cette mauvaise voie.
Quant à l’autre azov, il indique que même lorsqu’on a laissé tomber ce qui nous incitait à ne pas aider notre ennemi et qu’on l’a finalement aidé, il faut l’aider de manière à le rendre indépendant. Il faut, à un moment, le laisser se débrouiller, pour son bien à lui. Accepter de lui donner sa liberté.
Parfois, certains parents veulent tellement aider leur enfant qu’ils l’étouffent. Or pour qu’un enfant puisse se développer, il faut que ses parents le laissent un peu; qu’il y ait une certaine distance entre eux.
De même, la meilleure manière d’aider un pauvre n’est pas de lui donner constamment de la tsédaka. C’est de lui donner un travail, afin qu’il puisse gagner lui-même ce dont il a besoin.

Espacetorah.com

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