Appels à contributionsBibliographies/LiensCommunautés AfricainesCoopération Israel-AfriqueDossiers accessible à tousFiches biographiques

Montée du discours ethnique en France

Le corps associatif partout doit prendre en compte le poids psychologique de cette période doublement difficile sur le plan social. D’une part les familles traversent une pandémie, et de l’autre, une période électorale polarisée autour de thèmes ethniques avec ses soubassements racistes et antisémites.
Les retombées psychologiques de cette double pression sur la vie des familles, mettent le monde associatif en alerte. La digitalisation de la communication et des méthodes de contact exposent déjà les plus vulnérables à une numérisation insensible, et à des risques d’envahissement de la vie privée. Les politiques s’accaparent des réseaux sociaux. Leur débat sur la sortie de la pandémie n’est pas synchronisé avec la vie quotidienne de millions de travailleurs et autres citoyens, en attente de reprise.
Les appels aux votes et à la polarisation s’intensifient. Au milieu de tout cela, surgit le discours ethnique. Sommes-nous sur le point de numéroter les gens par appartenance raciale, ethnique, ou religieuse? Ce numérotage est-il essentiel, à quoi d’utile conduit-il?
Bien sûr cela a déjà été fait, prouvé être inutile et cruel, et condamné. Mais pour le monde associatif. C’est clair, les poches se remplissent autour du data-business. Comme autrefois les gens sont devenus un produit. Certains diront non, c’est leur data, leur information, cela est différent des corps. Mais nous assistons aujourd’hui à une incarnation du data dans le mouvement des corps, et dans les choix pris pour
guérir les corps. La sagesse ne cessera de prouver qu’on ne gère pas un ensemble fluide comme un objet rigide. Les interactions humaines aussi sont à comprendre sous le regard de la mathématique des fluides. Les cultures humaines sont en évolution constante.
La religion d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. La science et la technologie changent de termes. On ne parle pas au public du 21eme siècle comme à une audience du 19eme siècle. De nos jours, faire de l’ethnicisme  offensif, c’est compris comme une attaque psychologique, équivalente à pousser des adolescents au suicide sur internet, à cause d’un trait physique. Avoir une vision des retombées est indispensable dans une telle période. Mais les cerveaux court-terme ne le saisissent jamais. Ils sont déjà montés sur leurs chevaux de bataille, et n’ont aucune pensée pour les victimes de leurs agressions verbales. Quand d’une part la liberté de mouvement devient de plus en plus conditionnelle, et que d’autre part il y a une ouverture au discours d’antagonisme ethnique, n’est-il pas évident qu’il est grand temps de considérer et d’évaluer l’état des consciences ?

No Comments Yet

Leave a Reply

Your email address will not be published.