Moise et l’eau de la roche

L’histoire pour laquelle Moise ne fut pas permis d’entrer en terre sainte est connue, car la Torah en parle à plusieurs reprises. Moise frappa la roche au lieu de lui parler. Durant ce passage Moise avait fait reproche à l’esprit rebelle du peuple et avait dit « écoutez donc, vous les donneurs de leçons, est ce que de cette roche nous vous sortirions de l’eau ? ». Puis Moïse frappa la roche à deux reprises, et l’eau sortit de la roche en telle abondance que les 12 tribus et tout leur bétail put s’en abreuvoir.
Quelle était donc la faute de Moïse dans cette circonstance ?
Beaucoup de commentaires ont été offerts pour éclairer l’enseignement à tirer de ce passage.
Si la Torah insiste à utiliser la seule faille du Prophète qui a parlé selon elle « Face à Face avec D. », c’est pour permettre de voir quelque chose qui humanise Moïse au lieu de le déifier, et qui aussi nous laisse entrevoir une qualité du Divin qui justifie notre dévouement exclusif à D., car ainsi il est exigé de tout être humain de se perfectionner constamment.
Dans le cas de ce passage clef, nous voyons que Moïse, ou toute personne en position d’enseignement se trouve souvent confrontée à l’ignorance entêtée du public qui a besoin d’éducation. Moïse fait des reproches au peuple à cet égard et les qualifie de donneurs de leçons et les compare à un rocher dans un désert sec, et dans ces reproches il leur demande si il est possible de sortir de l’eau d’un cœur dur comme une roche du désert.
La réponse personnelle de Moïse est non, mais celle de D. est oui.
Et le miracle est venu prouver le point, contre l’argument de reproche que Moïse était en train de faire. Car la réponse est dans les paroles.
Il faut parler pour résoudre les problèmes de la dureté de cœur du peuple.
Ce n’est pas avec le bâton ni avec la morale de reproche que l’on répond aux besoins du peuple. Il faut parler à la roche pour que d’elle même puisse jaillir l’eau qui abreuve la soif et les besoins du peuple.
Dans la Torah Moïse a tenu à raconter lui même cet enseignement pour que nous méditions sur le rôle de l’enseignant au sein de la communauté.
Cette personne doit encourager la parole et le dialogue pour que toutes les voix soient entendues, et c’est ainsi que les besoins et les aspirations de la communauté entière sont adressés.