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Manuel Valls sèchement battu.

Il n’aura donc pas été « la grande surprise » de ce scrutin, comme il n’avait cessé de le répéter à la fin de sa campagne. Manuel Valls, l’ancien Premier ministre français candidat à la mairie de sa ville natale, Barcelone, a essuyé un camouflet ce dimanche au terme d’un scrutin organisé de façon concomitante avec les élections régionales et européennes.
Avec environ 13 % des voix, selon des résultats quasi-définitifs, Manuel Valls a été largement devancé par le candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne, Ernest Maragall (environ 21 % des suffrages), et la maire sortante de gauche radicale, Ada Colau (près de 21 %). C’est Ernest Maragall qui devrait devenir le premier maire indépendantiste de la deuxième ville d’Espagne.
« Ma liste […] est loin de nos attentes et de mes attentes », a reconnu Manuel Valls, qui était soutenu à Barcelone par le parti libéral anti-indépendantiste Ciudadanos. Cette candidature à une élection municipale dans une grande métropole après une carrière politique de premier plan dans un autre pays était inédite en Europe, où tout citoyen peut se présenter à des élections locales dans un autre pays que le sien depuis le traité de Maastricht.
Participation à une manifestation d’extrême-droite.
Né à Barcelone en août 1962, Manuel Valls a été élevé à Paris par un père catalan – le peintre Xavier Valls – et une mère italo-suisse, puis naturalisé français à 20 ans. « Depuis ma naissance […], ma relation avec Barcelone », où il passait ses vacances, « a été intime, constante », avait-il confié lors de l’annonce de sa candidature en septembre qui avait mis fin à des mois de suspense.
Manuel Valls fait un adieu « tranquille » à la vie politique française
A la suite de son échec aux primaires socialistes pour la présidentielle 2017 en France et son ralliement à Emmanuel Macron, Manuel Valls avait décidé de changer d’horizon en s’engageant de l’autre côté des Pyrénées, multipliant meetings et manifestations contre les indépendantistes catalans ayant tenté de faire sécession il y a un an et demi. Il avait été vivement critiqué avoir participé en février à une manifestation à Madrid organisée par la droite et l’extrême droite contre le chef du gouvernement Pedro Sanchez. Face à ses détracteurs l’accusant de se présenter dans une ville où il n’avait jamais vécu, l’ancien Premier ministre avait notamment mis en avant son expérience au plus haut niveau de la sécurité en tant que ministre français de l’Intérieur (2012-2014).
En couple avec Susana Gallardo, riche héritière d’une société pharmaceutique catalane, l’ancien maire d’Evry a promis que « quoi qu’il arrive », il resterait à Barcelone où sa place sera désormais sur les bancs de l’opposition au sein du conseil municipal.

Source AFP

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