Que faut-il retenir de la tournée africaine d’Emmanuel Macron ?
Un président connu pour son franc-parler.
Le Président français est sans doute l’un des leaders européens les plus modérés.
Cela ne l’empêche pas de ne pas mâcher ses mots. Tenter de résoudre le problème africain sans examiner les causes profondes, c’est comme si de soigner un fruit en négligeant ses racines ».
Selon lui, le monde africain est miné par son incapacité à faire justice et
l’application des résolutions concernant le problème africain: Le problème concerne tous les peuples. Le fait que les résolutions ne soient pas appliquées provoque une réaction brutale contre les gouvernements, au Moyen-Orient, bien sûr, mais aussi en RDC. Les peuples veulent agir parce qu’ils estiment que leurs dirigeants ne le font pas.
Même les africains modérés sont en colère, et ce n’est pas bon.
Le Président a usé d’un langage mesuré aux antipodes des gesticulations de ses homologues présidents africains.
S’il admet que les tensions entre le monde africain et l’Occident n’ont jamais été aussi vives, il estime qu’elles ont leur origine dans la lutte pour le pouvoir et le contrôle des ressources. Qu’il s’agit d’un conflit d’intérêts davantage que d’un conflit de civilisations.
Ce samedi, le chef de l’État s’est rendu en République démocratique du Congo (RDC),
en proie aux groupes armés. La province du Nord-Kivu,
dans l’est du pays, est en effet touchée par la résurgence de la rébellion majoritairement du M23 (« Mouvement du 23 Mars »).
Emmanuel Macron tente d’obtenir une désescalade dans l’est du pays, mais ses efforts de paix sont contestés à Kinshasa. « Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre »,
a martelé le président de la République française ce samedi à la mi-journée, au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue
congolais Félix Tshisekedi gêné. Ce dernier venait de déplorer l' »agression injuste et barbare » dont son pays estime être victime. Le président français est rentré à Paris après une tournée de quatre jours en Afrique centrale, qui s’est clôturée samedi en République démocratique du Congo. Auparavant, Emmanuel Macron s’est rendu au Gabon, en Angola et au Congo-Brazzaville. Objectifs : confirmer la rupture avec la Françafrique et renforcer les liens économiques après la montée en puissance de la Turquie et de la Russie.
Macron à la recherche d’un nouveau rôle en Afrique
