C’est la langue musicale par excellence.
L’origine de la langue haoussa remonterait au temps de la civilisation de l’Empire Assyro Égyptien des Sargon d’Assyrie et Osarkon d’Egypte. C’est précisément la période de « l’exil Assyrien des Tribus » relaté dans la Bible.
La langue la plus répandue d’Afrique noire, avec 80 millions de locuteurs, le haoussa est langue majoritaire au Nigeria et au Niger.
Elle est l’une des trois langues nationales reconnues par la Constitution nigériane (sur les 200 millions d’habitants du pays, 32% sont haoussa et fulani).
Au Nigeria, dans les États du Nord, le haoussa est utilisé dans la presse, l’enseignement primaire – où il facilite l’alphabétisation des diverses minorités – , les émissions de radio et de télévision. En revanche, l’enseignement supérieur est dispensé en anglais, langue officielle du pays.
Le haoussa est également parlé au Ghana, Togo, Bénin, Cameroun, Centre Afrique, Congo-Brazzaville.
Grâce aux traditions commerciales des Haoussa, il sert de lingua franca pour le commerce dans toute l’Afrique occidentale.
Le haoussa appartient au groupe sémitique (ex. araméen, hebreu, arabe, amharique) et présente certaines ressemblances avec les langues chamitiques/nilotiques (Amazigh, Kunama) et tchadiennes (Kanouri).
Comparé aux autres langues africaines, le haoussa est remarquablement unitaire.
On distingue le haoussa standard (dialecte de Kano) du dialecte de l’ouest (Sokoto) et des dialectes du Niger (Tibiri, Dogondoutchi, Filingué).
Le haoussa utilise deux systèmes d’écritures, l’un basé sur l’alphabet latin, l’autre sur l’alphabet arabe. La transcription latine, introduite par les Anglais au Nigeria au début du XXè siècle, s’est imposée en 1930 comme l’orthographe officielle. Quant à l’alphabet arabe, il est encore usité dans les écoles coraniques.
Le haoussa est une langue relativement simple : pas de classes nominales, un système de tons qui peu à peu s’efface au profit d’un système fondé sur l’accent et la longueur vocalique ; deux genres (masculins et féminin). A noter deux particularités: la formation très irrégulière des pluriels, (comme en Amazigh même à l’intérieur du mot), et l’existence d’un tu masculin et d’un tu féminin.
La richesse du vocabulaire haoussa est due en grande partie aux nombreux emprunts à l’arabe (termes religieux et techniques) et, plus récemment, à l’anglais (Nigeria) et au français (Niger).