M. le Président du CRIF,
Une marche, une polémique, un soutien au CRIF.
Je suis membre de la Fédération des Juifs Noirs. Je ne vis plus en France depuis un certain temps mais je garde un œil attentif sur la société française. Comment ne pas être inquiet de la montée des tensions et du terrorisme. Sur Facebook, j’ai vu un premier article où il était seulement fait mention du refus du Front National par le CRIF lors de la marche en mémoire de madame Knoll et après cela j’ai vu que France Insoumise était aussi bannie.
Si les premiers trainent un passé politique ambiguë, les deuxièmes trainent un présent qui l’est tout autant. D’un côté une présidente qui visiblement aime les soirées
dansantes en Autriche, de l’autre des rangs et des soutiens qui aiment à défiler dans les rues contre Israël au côté du drapeau des terroristes du Hamas quand à l’époque
le parti FI était encore Front de Gauche. Chez les uns, le Juif est un Youpin chez les autres un Sioniste.
Il a été reproché au CRIF de faire de la politique… Face à un parti qui va venir pour dire que c’est de la faute à l’immigration, il faut fermer les frontières et tout le discours déjà connu ; ou un parti dont le leader va faire un grand discours de par son talent d’orateur mais qui sera rattrapé par les tweets contradictoire et anti-Israël de ses soutiens. Et bien oui, le CRIF a fait de la politique mais au sens noble, votre phrase a été juste sur RTL quand vous invitez les partisans mais pas les leaders.
D’ailleurs, c’est peut-être cette formule devrait être utilisé lors des évènements où le CRIF participe, en faire part aux organisations politique mais ne faire
aucune place particulière en tête de cortège à un quelconque leader. Nous pourrons mesurer comment les foules se mobilisent dans ce contexte.
Jean-Luc Mélenchon a, il y a déjà des années, lancé sa petite mode du badge triangle rouge symbole des prisonniers politiques dans les camps de concentration que
l’Allemagne a bâti et fait fonctionner dans l’Europe entière sous le troisième Reich. Il serait peut-être bon de savoir s’il considère les terroristes qu’Israël emprisonnent comme tel. Il semble que certains de ses soutiens oui. Condamner le meurtre antisémite d’une dame juive en France, il sait faire un discours mais quand un terroriste poignarde une famille en Israël son parti ou ses soutiens diront que c’est à cause de la politique israélienne, parleront de colonies pour parler de Judée-Samarie.
Par cette polémique, vous avez ouvert une réalité du monde de 2018, l’antisémitisme, ce ne sont pas que des crânes rasés nostalgiques du Führer mais c’est aussi celui des terroristes. Je me souviens encore de ces enfants de 12 ans qui criaient « vive Merah » sur Youtube déjà à l’époque. Aujourd’hui ils ont grandi mais que connaissent-ils du CRIF, d’Israël et du Judaïsme ?
M. le président du CRIF,
S’il vous plaît, les années 80 sont finies, le discours doit évoluer et prendre acte des composante de la société actuelle. Le premier pas de dire que l’antisémitisme se trouve aux deux bords de l’échiquier politique est tardif mais il fallait le dire et bravo pour cela.
Tenez bon malgré les appels que certains font car ils ont été blessé par la vérité que vous avez dénoncé.
Jean MAEL