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L’écrit et l’oral : Hillel et la lettre Aleph

Un jour, un étudiant demanda à Hillel de lui donner la preuve que l’existence de la Loi Orale était fondée. Hillel ouvrit devant l’étudiant un Livre de la Torah, et lui demanda de pointer la lettre Aleph. Quand l’étudiant mit son doigt sur la lettre, Hillel lui demanda : Qui t’a dit, oralement, qu’on doit nommer ce signe Aleph ?
C’est ainsi que la Torah orale se comprend. En terme de continuité humaine, autour du sens des choses. Pour ne pas sombrer dans l’irrationnel, c’est cette continuité d’efforts humains qu’il faut valider. On trouve souvent dans la formule des commandements le terme « vayeDaber Hashem el Moshe LEEMOR« , (« D. parla à Moise, DIRE »)
La repetition du mot LEEMOR « dire », qu’on trouve dans les injonctions et les Mitzvot, indique clairement la présence de l’oralité comme mode de transmission. Dans le contexte de la transmission que nous suggère le texte, il est fait une distinction entre les termes Daber, « parler », et Amar, « dire », en Hébreu.
Le « Dibbour » est l’ecrit, les Lettres, la langue grammaticale de l’hébreu du texte.
« Amira » est la transmission, qui commence par le targoum, la traduction dans les langues, dans les contextes, et dans les époques différentes.
Tzvat beTzvat Asouya.
Le Midrash nous dit qu’une des choses qui ont précédé la création était l’outil de la hache. « Il a bien fallu une hache pour faire la première hache. » Ce qui signifie : il a bien fallu l’oral du Aleph, pour expliquer le premier Aleph. À la fin, il faut retomber sur la main humaine, les efforts du Tzaddik, comme véritable relation au Divin.
Croire que c’est Hillel qui nous transmet le Aleph dans sa qualité humaine de Tzaddik transmetteur de Savoir, est ce qui valide l’enseignement, non pas la croyance que les lettres soient descendues du Ciel toutes faites.
Ce qu’on doit obtenir des enseignements, leur résultat et leur fruit final, est de produire un Hillel, un meilleur être humain qui peut s’accepter, se comprendre, et se dépasser. Il s’agit de faire des haches plus aiguisées, des consciences plus éveillées, plus sensibles aux êtres autour d’eux.
Pour ceux qui sont intéressés dans le rapport Vérité-Réalité, l’étude des midrashim oraux, souvent mieux que des manuscrits qui peuvent changer ou disparaître, permettent d’entrevoir des traces de mémoires historiques fascinantes.
La Reine de Punt et la Reine de Saba
Le Midrash nous raconte un fait assez précis sur la Reine de Saba. Celle-ci nous dit on, avait une anormalité physique à son pied. Beaucoup d’histoires sur la Reine tant connue pour sa sagesse exceptionnelle, développent ce thème.
Ceci est parallèle à un vrai fait historique sur la Reine de Punt, qui avait un cas d’elephantiasis. Ceci à l’époque où une femme était Pharaon d’Egypte, Hatshepsut. La Reine de Punt avait fait un traité de paix et de coopération économique avec l’Egypte.
Ces deux femmes ont été les première à créer des accords économiques et de Paix de cette envergure. Le Midrash nous donne des éléments suffisants pour apprécier l’impact de cet événement réel qui a survécu jusqu’à nos jours, grâce aux légendes du Roi Salomon. Celles-ci sont peut être un dépositaire englobant les histoires d’autres rois et reines restés populaires.
Pharaon exilé à Nineveh.
Un autre midrash nous dit que le Pharaon de l’Exode est devenu roi à Nineveh, et que le Prophète Jonas a connu ce Pharaon.
C’est ce Pharaon devenu Roi de Nineveh qui aurait exhorté ses concitoyens à se repentir. Ceci parallèle un fait historique.
Quand Ashardon d’Assyrie a exilé Nekhau de Sais à Nineveh, un descendant de la monarchie égyptienne fut contraint de fuir l’Egypte et s’exiler à Nineveh.
Nous ne pourrions pas vraiment apprécier l’écrit si l’oral n’existait pas.
A la fin la précision de l’écrit est transférée à l’oral qui doit être pris au mot autant que le texte, et pour obtenir ceci, il faut les 2.
Comme l’archéologie, l’écrit confirme la valeur du Midrash, de la mémoire Orale.
Quand des leçons sont tirées pour l’avenir, elles sont préservées.

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