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Le Yiddish et le Covid-19

Comme dit le proverbe africain « Les fondements de ce qui doit durer ne se basent jamais sur le présent »
La FJN sollicite depuis plusieurs années, les différents ministres israéliens de l’éducation successifs afin de réintégrer le Yiddish dans le programme scolaire, butant à chaque fois à un refus presque systématique.
Soudain, pendant le COVID-19, on a vu les forces de sécurité israéliennes distribuées un lexique Hébreu/Yiddish dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, le 30 mars 2020, dans le cadre des efforts visant à freiner la propagation de la pandémie de coronavirus Covid-19. Malheureusement, il aurait fallu attendre
des circonstances dramatiques pour s’en rappeler la nécessité. Rien d’anodin pour cela.
Souvent assimilé à un jargon sans avenir, c’est un constat ancré chez toute une génération des israéliens : le yiddish reste la langue assimilée, liée au contexte historique de la Shoah gardant ainsi un caractère presque inquiétant.
Mais comment rétablir la confiance et rassurer les habitants yiddishisants ? Le Gouvernement a aussi remis à chaque soldat de Tsahal en mission à Bné-Brak ou autre ville et quartier ultra-orthodoxe du pays afin de faire respecter le confinement et gérer la logistique a reçu ce même lexique Hébreu/Yiddish.
Une judicieuse idée qui leur permet d’aborder les habitants dans une langue familière.
Le yiddish est souvent présenté comme une langue en voie de disparition. Elle pâtit d’une vision négative, véhiculée par la société non-yiddishisante qui voit en son usage un frein à l’assimilation des Juifs dans la société israélienne. Et pourtant Des dizaines de milliers de «yid» le parlent encore, notamment des dévots qui ne veulent pas profaner la langue sainte. C’est leur choix. Souvent assimilé à un jargon sans avenir de nos jours, le Yiddish a une place de choix dans la culture juive le yiddish a considérablement évolué, et garde son génie et sa force expressive. Les Juifs Africains parleront Yiddish.
A dank, zayt gezunt

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