L’intégralité de la masse continentale africaine doit rester sous l’autorité souveraine des pays Africains. Ceci est une vérité indéniable aux yeux du monde entier. Il est évident que l’Europe, les États Unis, la Russie ou la Chine ne supporteraient pas l’idée d’une entité étrangère grignotant leur souveraineté territoriale. Les nations africaines ont, de manière explicite, le droit aux mêmes revendications de souveraineté. Le sujet du Sahara occidental est l’illustration de ces faits. Le Royaume du Maroc dans son contexte Africain original incluait la Mauritanie et une partie de ce qui est aujourd’hui le Sénégal. A l’époque coloniale, les frontières artificielles étaient créées pour l’intérêt exclusif des pouvoirs envahisseurs. L’Espagne s’est ainsi approprié le Sud Ouest du Maroc, créant une entité fantoche contrôlée à partir de Madrid. À cette époque très rares étaient ceux qui, parmi les occidentaux, comprenaient l’inhumanité de la démarche paternaliste de la philosophie coloniale. Mais de nos jours de nombreuses voix, même en Espagne, s’indignent de cet héritage et de ses séquelles, un manque d’intelligence et d’humanisme de base. Cependant, sur le continent Africain, il demeure des consciences teintées par le discours colonial, souvent en lien direct avec des entités politiques, dont le but est de diviser et polariser les communautés africaines, selon des alignements géopolitiques étrangers ou opposés aux intérêts directs des nations africaines. Il existe des pays Africains dont l’indépendance réelle n’est pas encore complète, et qui se comportent comme des enfants dépendant totalement de leur parents coloniaux. Ces Africains en arrivent même à tout blâmer aux occidentaux pour excuser à leurs concitoyens leur attitude d’infantilisation, et le pillage de leurs ressources humaines et naturelles. Ils ne prennent aucune responsabilité pour le dépouillement de leurs populations. Et trop souvent ce sont des pays avec des richesses naturelles fabuleuses, dont les habitants pourraient aisément vivre au dessus du niveau de vie des occidentaux, qui sont sous la tutelle politique d’autocrates cyniques et sans remords. Quand on observe ceux qui se rallient autour du questionnement de la légitimité et de la souveraineté territoriale du Maroc, ce sont ces faux panafricains que l’on rencontre. Comment osent-ils proférer le terme de colonisation à l’encontre d’une nation africaine? Dans le cas précis du Sahara Marocain, ils ne peuvent pas se permettre d’entrer dans des considérations historiques, car ils perdraient tout de suite l’argument. Donc ils se replient autour d’alliances politiques. L’auto-proclamé « Front du Polisario », créé à Madrid, est un vestige de la Guerre Froide, une guerre bipolaire dont un des objectifs majeurs était de diviser et polariser l’Afrique. Créer de nouvelles frontières, après avoir enflammé les tensions ethniques, est un modus operandi tellement connu, que la classe politique africaine depuis sa conception aux premiers jours de l’OUA, a reconnu comme sa tâche primordiale de rester coûte que coûte, non alignée. Simplement, on ne peut pas unir les gens autour de discours de haine et de division.
Certains commettent une simple erreur de jugement. Voir le mot « indépendance » sur l’agenda d’une entité politique, fait appel à leur romantisme libérateur en manque de sujets brûlants. Ils ne considèrent pas que les prisonniers Marocains du Polisario sont les prisonniers politiques les plus anciens au monde. Nombreux parmi eux ont été kidnappés par le Polisario et vivent dans des camps en Algérie. Le Royaume du Maroc à toujours œuvré étroitement avec les instances internationales pour trouver une solution acceptable à tous les concernés par cette problématique. Il faut que les amis Africains du Maroc comprennent que l’enjeu de cette discussion est la souveraineté territoriale et politique de leur continent.