Les grands civilisateurs humanistes, qu’étaient ceux qui ont conçu le panafricanisme, nous ont démontré depuis plus d’un siècle déjà, que la discrimination raciale n’est pas seulement le symptôme du malaise dans une société et dans le monde, elle en est la cause fondamentale, celle qui traîne à sa suite les autres problématiques, affectant tout l’espace des interactions humaines.
Des qu’une accepte le mensonge de la préférence raciale au détriment d’étrangers, elle se retrouve confrontée à la réalité de voir ses propres catégories vulnérables traitées avec la même brutalité et la même indifférence, car les éléments de langage sont déjà présents, pour permettre des outrages à la dignité des personnes.
C’est ainsi que l’on remarque la récupération des classes pauvres par des discours de xénophobie, par la diabolisation systématique et accrue des étrangers dans les discours politiques et les médias.
C’est une stratégie tristement connue, que ceux qui furent les cibles de racisme systémique, comme les victimes de la Shoah ou d’autres génocides savent reconnaître.
Blâmer les étrangers par des discours politiques n’est que le début du cauchemar sociétal.
Ce mensonge, cette fausse proposition que certains pauvres seront traités mieux que d’autres, sur la base d’une distinction raciale, est une illusion qui est lentement mise en place par du martelage constant, car elle constitue un piège social délibéré.
Or la vérité que les sages du panafricanisme nous ont aidé à comprendre, est que la discrimination raciale est un fléau social qui annonce et invite toutes les autres discriminations, et qu’en cela, elle est la base physique, psychologique, et spirituelle, de toutes les injustices.
Le racisme, base des inégalités
