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Le grand rabbin de Moscou en exil

Devant le choix éthique, le Rabbin a fait son choix. Le grand rabbin de Moscou en exil après avoir refusé de soutenir la guerre de Poutine contre l’Ukraine, selon un proche.
En tant que chef d’un grand groupe rabbinique européen, Pinchas Goldschmidt voyage régulièrement dans et hors de Moscou, où il travaille depuis 1993 en tant que grand rabbin de la ville.
Mais lorsqu’il est parti le plus récemment, deux semaines après que la Russie a envahi l’Ukraine voisine, il l’a fait sans plan ferme de retour. Et maintenant, il travaille officiellement en exil après avoir subi des pressions des autorités russes pour soutenir la guerre, selon sa belle-fille.
 » Je peux enfin dire que mes beaux-parents, le grand rabbin de Moscou @PinchasRabbi et la Rabbanit Dara Goldschmidt, ont été mis sous pression par les autorités pour soutenir publiquement l' »opération spéciale » en Ukraine – et ont refusé », a tweeté Avital Chizhik-Goldschmidt mardi.
Chizik-Goldschmidt, une journaliste qui vit à New York, a partagé un reportage du journal français Le Figaro qui détaillait l’expérience de son beau-père, qui comprenait un séjour de collecte de fonds en Europe occidentale suivi d’une visite avec son propre père en Israël. , où il demeure aujourd’hui.
Contacté par l’Agence télégraphique juive, Goldschmidt a refusé de commenter ou de répondre aux questions sur son retour en Russie, où il a été réélu mardi à la tête de la Synagogue chorale de Moscou.
Goldschmidt n’a pas été un critique virulent de la guerre, bien que Le Figaro ait rapporté qu’il en était suffisamment préoccupé pour avoir contacté les rabbins de la Moldavie voisine à la mi-février, quelques jours avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine, pour les avertir d’un potentiel afflux de réfugiés. .D’autres grands rabbins de Russie, dont le grand rabbin du pays, Berel Lazar, sont restés dans le pays même après avoir critiqué la guerre.
Mais le statut de Goldschmidt en Russie a déjà été ébranlé par la politique dans le passé.
En 2005, Goldschmidt, présent à Moscou depuis 1989, s’est vu soudainement refuser l’entrée dans le pays. Il a fallu plusieurs semaines avant qu’il ne soit autorisé à rentrer. Les autorités n’ont donné aucune explication officielle quant au refus d’entrée, mais certains responsables ont fait des références non précisées à des « problèmes de sécurité nationale ». ” Goldschmidt a refusé de commenter, mais l’affaire a coïncidé avec une lutte de pouvoir qui s’est terminée avec Lazar et ses rabbins affiliés à Chabad dominant le paysage de la vie institutionnelle juive russe. Goldschmidt, un rabbin d’origine suisse qui n’est pas affilié à Habad, a finalement été autorisé à entrer à Moscou, mais la trajectoire de sa carrière s’est de plus en plus centrée sur l’Europe occidentale. Il dirige la Conférence des rabbins européens depuis 2011.

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