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Le corps, le pouvoir et la Torah.

Le peuple Juif connaît l’exil, parmi les histoires où certains corps comptent plus que d’autres. Il connaît aussi l’aliénation dans la logique des pouvoirs imposés, qui s’infiltrent dans la vie du corps.
Moise s’est révolté contre un Pharaon devenu paranoïaque au sujet de la surpopulation des corps d’étrangers, et qui apaisait ses craintes en persécutant les plus vulnérables parmi eux.
Il est possible d’observer que de nos jours l’extrême-droite ne fait que répéter les arguments du Pharaon de la Bible. « Voici un peuple qui se multiplie de manière incontrôlée dans nos frontières, mettons les en condition d’oppression, de crainte qu’ils ne se joignent à nos ennemis ». Puis des actions sont prises directement sur les corps: Pharaon prend une décision génétique, et ordonne de noyer tous les bébés garçons appartenant à l’ethnie indésirable.
La Torah parle de ce rapport violent du pouvoir au corps, et le peuple Juif l’a vécu à maintes reprises, dans son long itinéraire historique.
Les Juifs ont entendu tous les prétextes pour ce genre de schéma dominateur.
Certaines justifications étaient religieuses, d’autres idéologiques, et d’autres encore scientifiques.
De nos jours ceux qui prétendent vouloir la santé de tous, ne sont pas prêts à partager les brevets médicaux avec les pays pauvres. Les justifications sont devenues politico-économiques. Mais cela ne change rien en finale. Les souffrants, les classes pauvres et défavorisées sont vus comme des corps embarrassants et gênants.
Nous sommes bien dans le même rapport au corps dont parle la Torah.

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