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L’âme du Juif Noir resplendit

La Torah dit:
לא תאנו איש את עמיתו
« Ne proférez pas de paroles vaines (דברי אונאה) entre une personne et son prochain « .
Ces paroles issues d’attitudes sociales, peuvent inclure des préjugés physiques ou comportementaux qui abaissent la valeur et la dignité d’un autre être humain.
On en arrive par ces paroles à rémunérer moindrement un travail ou soumettre certaines personnes à des pressions psychologiques quotidiennes. On en vient éventuellement à attendre de certaines personnes qu’elles correspondent aux préjugés établis à leur encontre.
L’Afrique peut typiquement inspirer l’admiration, l’envie, la jalousie, et aussi la crainte.
Aux mêmes données sociales sont imposés des résultats différents.
Être Noir c’est avoir l’opportunité d’en faire l’expérience.
Une offre d’emploi, une proposition de domiciliation, une rencontre avec l’ordre juridique ou éducatif peut pivoter totalement quand la pigmentation épidermique intervient dans ces rapports sociaux , et ce à la défaveur des Africains. Ces faits indéniablement vécus quotidiennement par des millions d’individus à la peau Noire ou d’origine Africaine, sont souvent niés ou minimisés, et les blessures sociales engendrées par ces attitudes deviennent acceptées comme fait accompli, comme si la souffrance faisait naturellement partie d’un certain profil identitaire. Refuser l’entrée dans certains pays aux Africains est l’un de ces faits accomplis, que tout le public est supposé accepter passivement. Dans ce cas précis, même le milieu religieux ne fait pas exception. Que l’on soit Juif, Chrétien ou Musulman, demander un visa pour pèleriner les lieux saints de sa religion, comprend ce filtrage épidermique et géographique auquel doivent s’attendre les Africains.
Être Noir est avoir droit à un traitement spécial de la part de ceux qui considèrent que les Africains ont un statut à part. Derrière ces traitement et leurs automatismes tournées en réflexes sociaux, il y a une histoire, mais aussi une psychologie. L’histoire c’est celle de la guerre et des conquêtes coloniales, pour les ressources humaines et les commodités extraites du sol Africain. C’est aussi l’histoire des nombreux éléments de langage qui suivent ce genre de guerres. Mais la psychologie est celle d’un refoulement constant, face à une réalité pourtant partagée par les différents acteurs d’une même communauté urbaine.
Quiconque a des amis ou membres de famille Noirs, est un témoin vivant de ces interactions.
Tout Africain est soumis aux mêmes examens sociaux en milieu Européen.
Nous devons ou bien nous soumettre à ces critères qui nous redéfinissent fonctionnellement en imitateurs de non africains, ou bien notre place dans la société humaine est questionnée et mise au crible. Quand on demande à des personnes choisies de faire l’impossible pour obtenir ce qu’on offre à d’autres sans problèmes, on crée un écart entre l’humain et sa dimension spirituelle. Cet écart éventuellement se remarque, et peut devenir idéologique, au point de créer les phénomènes de résurgence d’extrémisme raciste et de déviations récupératrices de tous bord. Ceux qui ont abandonné la lutte contre la discrimination raciale, ont oublié combien de vies humaines happées par la haine cette lutte commémore. Leur oubli est responsables de l’échec moral que représente la résurgence des discours de haine et des nationalismes fratricides. Mais l’Afrique est terre de demain.
La nuit va bientôt finir. Les Africains sont ceux qui par leur lumière leur jeunesse et leur vitalité annonceront au monde que les frontières ne servent plus à rien.
Car c’était pour eux qu’elles furent tracées, et c’est pour eux qu’elles seront effacées.

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