Si le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar n’avait aucun fondement historique, ni scientifique, il rélèvait plus des sentiments que d’une refléxion profonde.
L’Afrique est un continent qui évolue et qui peut, sans même parler de ses richesses, apporter beaucoup au monde occidental, un supplément d’âme par ses valeurs d’accueil et d’ouverture. La décrire comme le continent de la seule misère et des guerres est un raccourci qui ne tient pas compte de sa fantastique mutation. Emmanuel Macron a décidé de rompre avec la stratégie des protocoles qui éloigne souvent les dirigeants africains de leur base populaire. Devant les étudiants burkinabé, la façon de parler du président français peut surprendre et choquer un certain nombre d’analystes politiques africains et européens qui se sont empressés de voir un incident diplomatique là où il n y en aurait pas. Le voyage en Afrique du président français s’est voulu l’expression d’une volonté de sortir des schémas classiques « langage de convenance » d’une coopération accusatoire reposant sur le culpabilisme, le misérabilisme et la commisération. Il a ainsi braqué les projecteurs sur la jeunesse africaine qui, d’ordinaire a difficilement la parole en créant une sorte de dialogue « nouveau style ». Ainsi, Emmanuel Macron n’a pas hésité à dire que la responsabilité du secteur énergétique du Burkina Faso revenait au chef de l’Etat. Malgré la gêne occasionnée auprès de son homologue, il y a là matière à réflexion surtout envers la jeunesse africaine qui devrait saisir au bond des occasions d’une remise en cause car ici nous sommes dans un cadre factuel. L’Afrique n’est plus le continent perdu. Elle a besoin de redémarrage d’un nouveau dessein politique, économique et civil.