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La moralisation de la vie juive

La Torah n’est pas un code pénal

Depuis quelques années, un nouveau type de rabbins appelés « babas » s’impose en Israël.
Loin de l’austérité de leurs aînés, ces religieux séduisent les foules non par leur interprétation de la Torah mais par des pouvoirs présumés leur permettant de guérir leurs prochains et de servir de conseil jusqu’au plus haut niveau de
l’État

sont également devenus les conseillers des puissants ; de ministres aussi bien que d’hommes d’affaires qui manquent rarement de leur verser un pourcentage sur leurs bénéfices en remerciement de leurs conseils divins.
Le business miraculeux des super-rabbins
Un “rabbin star” derrière les barreaux en Israël contrôle un empire où cohabitent œuvres de charité, écoles talmudiques et biens immobiliers.
Intercesseurs, guérisseurs, conseillers, ces gourous spirituels, passés maîtres dans l’art de monnayer leurs bénédictions, ont amassé de véritables fortunes.
Il faut mesurer ce que signifie en Israël d’envoyer en prison un rabbin, un homme dont l’intégrité ne devrait faire aucun doute : c’est un choc. » Les accusations de charlatanisme et d’escroquerie ont fleuri après le dévoilement de ces sommes colossales.
purge des peines de prison pour des faits de corruption. L’enjeu moral se pose aujourd’hui à la conscience juive dans des termes tout à fait nouveaux.
Il ne concerne plus seulement l’individu, comme on pouvait le penser jusqu’à ce jour, mais un peuple. C’est le caractère moral de l’existence collective. Elle s’avère catastrophique pour la condition collective au sein des autres peuples
Dieu ne demande pas à Abraham de sacrifier son fils pour « prouver » sa foi, comme si son élection se justifiait par ce sacrifice
C’est Abraham seul qui croit entendre dans l’injonction divine un sacrifice réel de son fils et c’est cette entente qu’il a à terrasser pour accéder à son identité
Il y a dans le judaïsme la loi civile qui protège l’honneur, la vie, la propriété du citoyen et dont l’administration est confiée aux tribunaux. Il y a la loi morale dont les devoirs mille fois rappelés dans la Bible, trouvent leur place naturelle dans la tradition et dans les enseignements des rabbins. Double loi qui répond au double caractère du peuple juif, d’un côté à sa politique, de l’autre à sa religion ; l’une est mieux représentée par le code de Moïse, l’autre se fait mieux entendre dans les prophètes d’abord, ensuite chez les rabbins.
La miséricorde, la modestie, et la bonté (…). Celui qui possède ces trois qualités mérite de s’associer à ce peuple ». Celui qui possède ces trois qualités mérite de s’associer à ce peuple » (Yebamoth 79a). Certes, le sens du devoir, et la volonté de respecter ce qui est inscrit dans la Torah sont des conditions fondamentales pour entrer dans l’alliance, sous les ailes de la présence divine. Les candidats à la conversion, déjà bien investis dans leur processus, après une longue période d’investissement avec un Beit Din, se sont vus mentionner des frais obligatoires atteignant plusieurs milliers de dollars dont ils n’avaient aucune idée lors du commencement de leur travail avec un groupe de rabbins.
Maimonide et le Shoulhan Aroukh (yd268, 2) statuent tout deux qu’on apprend au candidat à la conversion « les bases de la foi ainsi que quelques lois difficiles et quelques lois faciles […] et on n’en fait pas trop, et on ne rentre pas dans les détails ».

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