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La Congolité, Noël Tshiani et autres.

Le Congo a longtemps prétendu, sous la direction de son premier président, Mobutu,
donner de lui-même une image de paix intérieure et extérieure.
Mais tel n’est plus le cas depuis la crise surgie des interrogations sur l’identité
nationale et la question de la« Congolité ». Le divorce intérieur des uns et des autres,
encouragé par la xénophobie dans un pays d’accueil, s’est aggravé après
qui aurait dû, espérait-on alors, permettre le retour à la concorde nationale. Des violences et une tension sans précédent ont marqué finalement le retour
à la démocratie représentative, lors de la naissance de la « IIIe République », à la fin de l’année 2019. De 2019, c’est la personne de Katumbi et ses ambitions politiques qui, en quelque sorte, fixèrent une tension interne déjà perceptible, mais manquant encore d’un casus belli pour être pleinement destructrice. Les observateurs, scrutant avec inquiétude la montée des risques de guerre civile au Congo, se sont presque toujours étonnés de l’obstination avec laquelle trois régimes successifs, contre tout bon sens, une candidature à ne serait-ce que la députation à l’Assemblée nationale. On prenait ainsi le risque de faire de Katumbi un martyr bien plus redoutable politiquement que s’il avait dû rester, bénéficiaire d’un appui populaire suffisant, au second rang des dirigeants de son pays.
Cette attitude, si déroutante de l’extérieur, mais jouissant d’un plaisantin intérieur, s’est toujours appuyée sur une prétendue légalité, compagne suspecte d’un courant populaire haineux et xénophobe, toujours prêt à s’attaquer à l’« étranger », dénoncé comme un parasite et un profiteur. Mais, si les formes juridiques ont toujours été respectées, la victime de cette persécution n’a jamais, cependant, été autorisée à démontrer devant la Justice qu’elle possédait effectivement la nationalité.
La faute politique principale de gouvernement a donc été, sans doute,
de tendre lui-même le cou en demandant de voter, lors de 2023,
pour une nouvelle Constitution, qui exigeait de tout candidat à la présidence de la République qu’il ne se soit jamais prévalu d’une autre nationalité.

Noël Tshiani et les Juifs
Quand Noël Tshiani l’américain , l’autoproclamé prophète et proche du leader de la secte la Nation de l’Islam, tente de se départir de son antisémitisme, il y retombe avec une constante régularité. Ainsi, dans l’interview qu’il a accordée à TOPCONGO,
il a une nouvelle fois, avec une ambiguïté contrôlée, qualifié Katumbi de « d’étranger». Bien loin du thème de réconciliation censé être le mot d’ordre de la marche d’hier, la dénonciation des juifs qu’il qualifia de « non-congolais». Voici l’un des leitmotiv de Tshiani et de ses discours la vision du monde antisémite. Les journalistes Bongos et Mulongo en sont témoins par un procès que Tshiani a perdu.

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