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La catastrophe de Meron ou la haine de la démocratie

Il est permis de s’interroger sur la possibilité de soulever la question démocratique
en examinant la chape des rapports de domination religieuse qui traversent la société israélienne et qui remettent en cause le cadre qui les institue.
Selon plusieurs sources, le ministre ultra-orthodoxe Arieh Deri a demandé à son collègue de la sécurité publique Amir Ohana d’autoriser l’accès «à tous ceux qui le souhaitaient». Le problème surgit quand les droits de la conscience s’opposent aux lois de l’Etat et la question se pose de savoir quelles sont les limites à ce qui est tolérable en matière démocratique ? La haine et la méconnaissance de la démocratie sont dysfonctionnelles. Elles règnent sans contrôle, elles peuvent être une étape dans les processus par lesquels la démocratie israélienne, fragile, pourrait mourir. Or la démocratie repose sur le respect de l’Etat de droit. Le drame perpétré début Mai 2021 à Meron a ravivé les débats sur les limites de la liberté de l’autonomie religieuse en démocratie. Le dilemme que les discours de haine soulèvent pour les régimes démocratiques resurgit ainsi à nouveau. D’un côté, en tant qu’actes expressifs, ils paraissent devoir jouir de la même protection que la plupart des autres, et toute restriction légale peut être interprétée comme une forme de censure incompatible avec le principe de la démocratie. Mais ici, l’État ne saurait les tolérer sans se rendre complice de la propagation des attitudes hostiles et violentes qu’il encourage. Ces considérations contraires conduisent à différentes réponses juridiques. Au modèle de permissivité associé à la jurisprudence entraine le drame comme celui de Meron. La haine sape la démocratie la démocratie israélienne. C’est le constat, implacable et inquiétant, qui peut être tiré de ce dernier drame. Tout indique que l’espace public est progressivement gagné par cet affect. La haine remplace peu à peu les discours, car toute haine est haine du langage, et la haine du langage est toujours aussi une haine de la démocratie pour ceux qui revendiquent la prétendue  » vérité  » de leur foi particulière qu’ils exercent avec intolérance ? Leurs conduites sont indéfendables et sont inadmissibles en matière de foi juive décidant de suivre sa conscience, quelqu’un décide d’agir contrairement à la sécurité et aux libertés garanties par l’Etat.
« Dans la mesure où la légitimité et la politique du gouvernement découlent de la doctrine et de l’expertise religieuses, la conception juive de la politique diffère des principes démocratiques et les contredit. »
La FJN presse les autorités de s’assurer que l’enquête sera indépendante,
impartiale et complète, et que les responsables rendent des comptes.

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