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Justice et égalité

Il est assez difficile de donner d’emblée une définition de la façon dont on considère la justice. C’est souvent lorsqu’on est soi-même victime d’injustice qu’on se souci le plus de savoir ce qu’est la justice : l’lorsqu’à travail égal, les salaires sont inégaux, qu’un héritage est inégalement réparti ou que les auteurs d’un même délit se voient infliger des peines différentes. Dans chacun de ces exemples, l’injustice prend la forme d’une inégalité dans la répartition des biens et des peines. La justice devrait donc logiquement pouvoir se définir par l’égalité. D’ailleurs, c’est bien une stricte égalité qu’indiquent les plateaux de la balance, symbole de la justice. Mais il est difficile de déterminer ce qu’est une égalité juste, car il ne suffit pas d’attribuer des parts égales à chacun : l’un peut mériter plus que l’autre, ou être davantage dans le besoin. Par quelle égalité faut-il donc définir la justice ? Les mêmes biens pour tous ? A chacun selon ses besoins ? A chacun selon son mérite ? L’exigence de l’égalité ou de l’équité, doit parfois prendre en considération les différences qui existent, de fait entre les individus.
Mais d’un autre côté, la justice suppose aussi un traitement égal pour tous, en dépit des différences de chacun. On voit qu’il faudrait pouvoir se référer à une norme qui préciserait quels sont les droits et devoirs de chacun. Mais comment définir une telle norme qui puisse valoir pour tous ?
Personne ne soutiendrait que tous les hommes sont égaux dans les faits. Aux inégalités naturelles ( inégalités de force, de santé, d’aptitudes) s’ajoutent en effet, des inégalités d’origine sociale.
L’institution de l’héritage introduit dès le départ des inégalités renforcées parfois par le système de castes, lorsque les individus ne peuvent pas sortir de la caste dans laquelle il sont nés. Mais la justice exige que les hommes soient égaux en droit, c’est à dire que malgré leur diversité, ils aient droit à une égale reconnaissance de leur dignité humaine, au respect exigible par toute personne raisonnable. Ce principe de l’égalité des personnes fonde en démocratie l’égalité civile.

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