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Judaïsme africain ou le sceau d’une nécessité et d’une unité.

La réflexion continue sur le judaïsme africain est un besoin parmi les besoins et comme telle, elle serait un effort de mise en ordre et s’inscrit dans une visée unitaire.
Cette réflexion qui le caractérise doit prendre la forme d’un reflux de la pensée sur ses
propres sources vives qui lui permettent de se ressaisir l’origine du sens qu’il confère à ses sujets et à ses œuvres. Le judaïsme africain demande un trait tel que la solidarité ou l’unité du Peuple comme une qualité qui le déterminerait en propre, immuable et irréductible au temps. Ce trait deviendrait ainsi une hypostase, quelque chose de solide.
Mais en tendant à se suffire à lui-même, il ne parviendrait jamais à rendre raison de ce pourquoi l’on est uni. Ainsi cristallisé et parce qu’il n’ait pas tenu compte de l’articulation inévitable de l’ensemble des questions juives et des déplacements subis par
cette articulation dans l’histoire, l’unité du Peuple ne serait vécue par l’individu que comme une simple couverture se faisant intérieurement violence, puisque l’individu agirait pour se rendre extérieurement conforme à une image qui ne vient
pas de sa volonté intime. A moins que cette unité soit déjà quelque part dans l’au-delà d’une transcendance plus ou moins inaccessible. Assurément, comme toute unité digne de ce nom, le judaïsme africain vise bien cette valeur de vérité qui se définit par l’accord de la pensée avec son objet. Mais son objet à lui, c’est le critère de vérité qui ne qualifie pas seulement les solutions passagères, mais les problèmes eux-mêmes. L’objet propre du judaïsme africain émane des conditions nécessaires à l’exercice légitime de sa propre normativité sans rester enfermé dans le cadre du jugement de l’autre.

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