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Israël : un employé au consulat général de France inculpé.

Au consulat de France à Jérusalem, une affaire crapuleuse aux contours flous
Employé au consulat général de France à Jérusalem, Romain Franck a été inculpé le 19 mars pour « trafic d’armes avec circonstances aggravantes ». Après quatre semaines d’interrogatoires menés par le Shin-Beth, Romain Franck est inculpé pour « trafic d’armes avec circonstances aggravantes » par le tribunal israélien de Beer Sheva. Selon le document judiciaire, entre le 21 décembre 2017 et le 12 février 2018, Romain Franck aurait transporté au total 70 armes de poing et deux fusils automatiques en échange de commissions, en suivant un scénario bien rôdé. Sur ordre d’un certain Muhammad Jamal al-Khaldi, Zuheir Abadeen, un employé du centre culturel français de Gaza remet à chaque fois un paquet d’armes « de type inconnu » et emballées dans du plastique à Romain Franck. Le paquet est placé dans la voiture du consulat qui traverse sans encombre le point de passage d’Erez. Une fois à Jérusalem, l’employé du consulat transfère le colis en question dans son véhicule personnel. Direction, Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, où les armes sont remises à des contacts du mystérieux Muhammad Jamal al-Khaldi. Mais selon une source proche des services de sécurité palestiniens ce trafic peut sembler logique : « les armes sont plus abordables dans la bande de Gaza et elles peuvent donc se revendre plus cher en Judée-Samarie où,  les gens s’arment pour se protéger, car ils ont peur de l’avenir. » Ce qui peut expliquer la rapidité avec laquelle elles sont écoulées en Judée-Samarie. A chaque convoyage, le nombre d’armes augmente. Un engrenage qui s’enraye le 12 février dernier. A cette date, selon l’acte d’accusation, Mohammad Sayyad, un agent de sécurité palestinien qui travaille également au consulat général de France à Jérusalem et ami de Romain Franck vole le sac contenant les armes. Le Shin Beth a conclu à un trafic motivé par l’appât du gain, écartant ainsi le lien avec une entreprise terroriste. Mais le montant des commissions déclarées, un peu moins de 4 500 euros au total, peut paraître bien dérisoire au regard des risques encourus par le volontaire international. Décrit par ses proches comme aimable et serviable, le jeune pompier professionnel originaire de la région lilloise avait l’habitude de jongler entre les petits boulots avant son arrivée à Jérusalem en janvier 2017. Selon l’une de ses connaissances en Israël, « les responsabilités qu’on a lui confiées à Jérusalem ne correspondent pas à son profil. C’est une personne trop volatile pour ce genre de mission. »

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