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Israël : que faire des femmes refusant le divorce ?

Un tribunal religieux à Haïfa a récemment rendu une décision extraordinaire, permettant à un homme dont l’ex-femme refusait le divorce de se remarier – tout en restant légalement marié à sa première femme. Selon la tradition juive, les documents de divorce – connus sous le nom de « get » – doivent être donnés par le mari de son plein gré à sa femme, qui doit les accepter. Le refus du mari d’accorder le divorce, ou de l’épouse de l’accepter, empêche la dissolution du mariage. Les tribunaux religieux imposent souvent des sanctions aux maris récalcitrants – y compris des ordonnances leur interdisant de participer aux offices publics de prière – mais les femmes refusant d’accepter le divorce présentent souvent un défi pour les tribunaux. Alors que la Knesset a promulgué des lois imposant de lourdes sanctions aux maris récalcitrants, les femmes refusant le divorce ne sont pas sujettes à des peines d’emprisonnement et peuvent même continuer à percevoir des pensions alimentaires du mari éloigné duquel elles refusent de divorcer. Récemment, un tribunal religieux de Haïfa a offert à un homme qui avait été rejeté par son ex-épouse l’opportunité de se remarier malgré le refus de cette dernière. Il s’est donc retrouvé marié, techniquement parlant, à deux femmes différentes en même temps. « Je ne divorcerai jamais, en aucune circonstance. Seule la mort peut nous séparer » « Je ne divorcerai jamais, en aucune circonstance. Seule la mort peut nous séparer » Le mari, un habitant de Haïfa séparé de sa femme depuis huit ans, a déclaré au tribunal que sa femme avait entretenu des relations avec d’autres hommes, mais refusé d’accepter le divorce. Malgré la volonté du mari lui céder l’appartement commun, l’ex-épouse a déclaré à la cour qu’elle n’accepterait pas le divorce. « Je ne divorcerai jamais, en aucune circonstance. Seule la mort peut nous séparer ». Le tribunal, présidé par le rabbin Avraham Meir Shalush, a conclu que le couple « ne vivra plus jamais ensemble. L’épouse ne veut pas accepter le divorce … malgré les décisions répétées du tribunal, elle reste ferme sur sa position. » La polygamie est interdite chez les juifs ashkénazes depuis un millénaire et elle était déjà rare chez les Juifs séfarades et Mizrachi en Israël au moment où la Knesset a interdit la pratique en 1977. Dans des cas extrêmement rares, cependant, des hommes ont été autorisés à se marier alors qu’ils étaient encore techniquement mariés à une autre femme, lorsque la première épouse refusait d’accepter le divorce. Pour les juifs ashkénazes, de tels arrangements nécessitent l’accord de 100 rabbins. Parce que le mari est membre de la communauté Mizrachi (séfarade) en Israël, le tribunal a conclu qu’il n’était pas obligé de recevoir le soutien de 100 rabbins et qu’il pouvait être autorisé à se remarier avec l’approbation du Grand Rabbin d’Israël, Yitzhak Yossef.

Source : Arutz 7

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