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Interview politique du mois, Gelaire MBOYA LOUBASSOU, Manager de flux logistiques

FJN- Gelaire MBOYA LOUBASSOU, pouvez-vous vous présenter en quelques mots. 

Gelaire MBOYA LOUBASSOU, Manager de flux logistiques. C’est au cours de mes fréquents voyages en Israël que j’ai eu mon premier vrai contact avec le judaïsme. Depuis je me sens concerné, si je puis dire, aux problèmes qui touchent Israël.

FJN- Qu’est ce qui vous a amené à vous intéresser à la FJN ?

La première fois que j’ai pris connaissance de l’existence de la Fédération des Juifs Noirs de France, c’est à la convention du CRIF au cours de laquelle j’ai rencontré son président Guershon NDUWA. Après entretien, j’ai pu réaliser les missions qui incombent la FJN, aussitôt je me suis mis d’ accord, et j’ai trouvé cela juste qu’il existe de structures pareilles pour promouvoir le judaïsme africain. Contribuer à l’éveil des Juifs Noirs en France et ailleurs est un leitmotiv noble, d’ailleurs, mis à part les Juifs Ethiopiens, on en  trouve d’autres un peu partout en Afrique et aux quatre coins du monde. La FJN pourrait jouer un rôle majeur en Afrique dans la lutte contre les préjugés anti-israéliens et dans la recherche de solutions aux problèmes dont les Juifs Noirs sont confrontés en coordonnant les efforts face aux racismes et l’antisémitisme.

FJN- Aujourd’hui,  le monde entier est menacé par le terrorisme, le djihadisme, quelle est votre lecture.

La plupart des pays du monde sont concernés par cette menace qui déstabilise des régions entières, des pays et met à mal l’équilibre géopolitique.
En Syrie et en Irak nous avons vu l’apparition de l’Etat Islamique en 2014, son dard a frappé plusieurs pays et continue de le faire, le continent africain aussi est touché par ce danger. Face à la menace qui ne cesse de muter, qui met en difficultés les services de renseignements, de polices et les armées de plusieurs pays, les politiques devront mettre tout en œuvre pour donner plus de moyens à la justice et aux forces de sécurités en faisant voter les lois nécessaires. Une coopération à l’échelle internationale d’échange d’informations entre services de renseignement pourrait être efficace comme moyen de lutte.

FJN- Le rapprochement entre Israël et l’Afrique qu’en pensez-vous ?

Comme le reste des pays, Israël a le droit de coopérer avec les états du continent africain.
Dans plusieurs domaines, l’Etat Hébreu présente un savoir faire remarquable, ce qui serait une manne pour les pays du continent qui présentent des retards significatifs. L’agriculture est bien maîtrisée en Israël avec le processus d’irrigation mise au point, pour un pays en plein désert c’est remarquable, le terme « nation Start-Up » est souvent utilisé pour designer son innovation et sa maîtrise des technologies dans différents secteurs. Son expertise en matière de sécurité et défense font que sur le continent, la demande est toujours grandissante. La coopération d’Etat à Etat est plus que jamais attendue, le sommet Israël- Afrique du 23 au 27 octobre 2017 à Lomé, reporté à une date ultérieure est à remettre à l’ordre du jour pour le voir se tenir. La prise de positions de certains pays africains sur la question palestinienne et son interprétation erronée ne devrait pas être la condition première d’entretien de rapport avec Israël, plutôt aider et encourager le processus de paix. Plusieurs pays du monde sont présents en Afrique, la relation entre Israël et les pays du continent seraient bénéfiques dans plusieurs domaines, ce serait injuste d’ouvrir la porte aux autres et ne pas le faire pour Israël. Le slogan diplomatique de Benyamin Netanyahou  « Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël »  laisse optimiste sur ce rapprochement.

FJN- Comment jugez-vous le marathon de grandes puissances en Afrique actuellement ?

L’ Afrique envoie des signaux positifs au reste du monde, la plupart des experts s’accordent à dire qu’elle sera un pôle de croissance majeur dans les années à venir, le doublement de sa population, son sous sol riche et le manque d’infrastructure, sont autant des leviers qui suscitent des investissements. L’Afrique a besoin de tout et manque quasiment de tout. Il revient aux Etats Africains de mettre en place de bonnes stratégies économiques, une fiscalité attractive, lutter contre la lenteur bureaucratique et la corruption, pour saisir ces opportunités pour apporter des changements en profondeur sur la vie de nombreux africains. Tout laisse à croire que le vent va tourner en faveur de l’Afrique dans les années à venir, seulement les dirigeants africains devront créer les conditions nécessaires pour cela, le manque de démocratie et l’existence de foyers de tensions et la présence des terroristes pourraient bien être des freins.

FJN- Un mot de la fin ?

La FJN s’inscrit dans la démarche de faire avancer les consciences, je salue cette initiative et je suis pour faire reculer les murs, j’encourage son président de rester fidèle à ce principe. Le soutien des Juifs blancs à cette cause, comme je l’ai constaté à la convention du CRIF, me rend optimiste.

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