Appels à contributionsBibliographies/LiensCommunautés AfricainesCoopération Israel-AfriqueDossiers accessible à tousFiches biographiques

Gilets Jaunes, Nationalisme et Identité

La renaissance politique du nationalisme patriotique dans divers pays d’Europe et aux USA, semble apparaître partout à la fois, comme un phénomène synchronisé, une sorte de Chapitre II du Printemps Arabe. Même minoritaires, les dérives extrêmes de cette renaissance sont manifestes en Hongrie, en Italie, en Grande Bretagne avec le Brexit, font leur apparition en Espagne, et s’affichent ouvertement en France, au milieu de nombreux rassemblements des Gilets Jaunes. Les formules nationalistes du discours populiste peuvent facilement sombrer dans la xénophobie. C’est un glissement vers des termes typiquement associés au hooliganisme des équipes de football, socialement composé du même public de base qu’on rencontre chez les nationalistes. Autrement, les revendications légitimes d’une population autrefois accusé d’apathie, qu’on voit aujourd’hui entrer de plein pied dans la conversation politique, doivent être entendues dans une République en bonne santé. La résolution de ces revendications se fera le mieux par un processus démocratique de consultation. Cependant les cris des haineux se sont mêlés aux appels à l’aide. Ces cris de haine, par leur tapage médiatique, étaient ils orchestrés pour étouffer la voix de l’unité ? Politiquement, cet éveil collectif était une occasion que l’extrême droite ne pouvait pas ignorer. La vérité est qu’en grande majorité, les français sont fatigués du discours raciste et xénophobe. Quand ils ont voté en masse contre Marine Le Pen, ils n’ont laissé aucun doute sur ce fait. On peut même dire avec confiance que c’est en surfant sur l’antiracisme des Français, que les élections présidentielles furent décidées. Les activités de l’extrême droite sont rétrogrades, ne représente pas la majorité, mais elles sont incessantes. Il faut expliquer dire et répéter que contrairement à ce que leur doctrine de complot cherche à nous faire avaler, c’est l’extrême droite qui est le bastion du vieux monde, ses troupes sont les gardiens du vieil argent, gagné sur le dos des colonies, des Juifs dépossédés, et autres entreprises injustes dans l’histoire de l’Europe. Ceux sont ces mêmes troupes qui brandissent le drapeau national pour enterrer, au nom de leurs employeurs, les revendications des pauvres de leurs pays. Ce vieil argent emploie cyniquement les immigrants illégaux et les pauvres pour travailler dans ses champs et ses usines, et quand le moment vient de les payer, il envoie ses chiens de garde, l’extrême droite, pour les renvoyer ou attaquer leurs grèves.
C’est une attaque orchestrée contre l’Union Européenne, ou toute autre instance de droits transnationaux, et cette offensive constitue une ouverture aux injustices que ces instances doivent empêcher. Quand le vieil argent veut donner le pouvoir à ses propres chiens de garde, c’est aussi qu’il veut se débarrasser de la Loi, de la démocratie, de la liberté d’opinion, et de celle de la vie privée. Le racisme est un mécanisme psycho social destiné à polariser les débats par l’absurde, et créer des conditions de cruauté contraires au raisonnement humain. Une fois que le palier du délire de la xénophobie est dépassé, la violence et sa logique de ping-pong entre agression et vengeance, est confortablement laissée aux mains de ceux qui attendent de l’instrumentaliser. Ceci peut devenir un replay des années 1930; ceux qui ont étudié la République de Weimar et ses suites, découvrirons comment et pourquoi dans de tels moments, le plat du racisme est servi. La xénophobie politique de notre 21è siècle n’est pas originale; c’est le même vieux plat, sauce digitale.

No Comments Yet

Leave a Reply

Your email address will not be published.