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Farrakhan : outil du système raciste.

Le 4 Juillet de cette année dans son sermon, 
le leader de Nation of Islam Louis Farrakhan a qualifié les Juifs de « Satan ».
Au milieu d’une crise économique, sanitaire, et sociale qui a mis en exergue les tensions raciales aux USA, ce zozo cherche comme toujours à attiser les flammes de l’antisémitisme le plus primaire. Pour répondre à la question pourquoi l’acharnement répétitif de ce Noir connu à déclarer des propos ouvertement racistes, il faut connaître le contexte Américain. Sans l’aval des autorités de ce pays, rien de tel ne peut se passer aux États Unis. On ne verra jamais aux États Unis un leader Amérindien avec un pupitre aussi fameux que Louis Farrakhan. Nation of Islam est noyautée et infiltrée par des éléments déstabilisants du gouvernement qui pilotent cette mise en épouvantail de la communauté Juive depuis les années 1950, quand la peur du communisme battait son plein. La participation de nombreux activistes Juifs dans le mouvement des Droits civils et contre le racisme anti Noir est la véritable cause derrière le montage historique de cet acharnement antisémite.
La vieille substitution de sujet que constitue la supercherie du « complot Juif mondial » est malheureusement monnaie courante dans ce mouvement, qui a déjà fait des victimes en vies humaines, comme cela fut le cas dans le pogrom de Crown Heights.
La communauté Noire américaine dont la souffrance est réelle aux mains d’un système raciste est proie à ces manipulations, qui pour mieux fonctionner créent des divisions fictives entre minorités.
La peur d’une alliance entre les minorités contre l’oppression systématique de la majorité anglo-saxonne, est la cause véritable de ces sorties verbales soudaines et fréquentes.
Le résultat de la paranoïa du suprémacisme Blanc est ce qui permet à des racismes de tous bords de s’exprimer sur la voie publique, sans aucun empêchement de la part des autorités.
Leur moteur est de non seulement laisser mais aussi d’encourager ces divisions afin de mettre les communautés en état d’impuissance à obtenir un véritable changement.
Grace à ces stratagèmes, le racisme se porte bien en Amérique.
Il est vendu et promu ouvertement, pour ne jamais en arriver à questionner sérieusement
le fonctionnement économique d’une société fondée sur le profit fait sur le dos des plus faibles. Quand les Noirs ou d’autres minorités sur le sol Américain revendiquent des Droits légitimes, il faut toujours s’attendre à une récupération par le mensonge outrageux du discours racial ou ethnique. Ce spectacle tragique n’échappe pas aux yeux du public Africain.
La division ethnique est une tactique coloniale trop évidente pour ne pas être immédiatement perçue par le grand public du continent.
Les États Unis nous livrent un spectacle accablant sur une société fondée sur l’idée de la supériorité raciale.
Cette idée, dont la résultante est l’eugénisme, est une fabrication immonde qui a permis le génocide des amérindiens, l’esclavage des Africains, et la perpétuation de discours et de méthodes discriminatoires qui encouragent la prolifération de langage et d’activités glorifiant la notion de race.
Comme au Moyen-Âge, quand le peuple a faim en Amérique on lui donne de la haine au lieu du pain, on lui impose une vision du monde qui l’infantilise et ainsi on neutralise son opposition à l’injustice réelle.
Les élucubrations oratoires de Louis Farrakhan est mis au service du système social Américain, qui ne donne pas d’autre option que l’église ou le « Liquor Store ».
La prêche dans les institutions religieuses peut tourner en récupération et victimisation pour parvenir à l’émasculation.
La communauté est appelée ‘stupide’ et les soit disant vrais responsables de ses maux sont pointés du doigt comme étant une autre minorité elle aussi issue de souffrances.
Cette mise en position de confrontation est voulue de la part d’un système qui a fait les lois de Jim Crow et le Mac-Carthysme anti Juif. L’Amérique a bu l’eau empoisonnée du racisme depuis son inception.
Albert Einstein, le révérend Martin Luther King, le rabbin Joshua Heschel et d’autres ont essayé de l’en guérir. Mais nous devons constater avec tristesse que les victimes du racisme sont elle-mêmes forcées à boire cette eau empoisonnée. Surtout quand leurs revendications commencent à déranger le sommeil paisible de ceux qui ont monté cet attrape-nigauds.

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