Le judaïsme africain soulève d’énormes questions qui secouent non seulement le monde intellectuel africain, mais également certains milieux intellectuels européens. Les questions tournent essentiellement autour de cette interrogation : existe-t-il ou non un judaïsme spécifiquement africain ? Il faudrait, semble-t-il, s’interroger d’abord sur ce qu’est le judaïsme dans ses acceptions générales ; ou plus exactement, il faudrait savoir si la conception ou l’idée même de judaïsme en Occident peut s’appliquer dans un autre monde. Ce qui signifie une analyse préalable de la définition de ce concept’ dans son milieu originaire.
Le judaïsme, première religion monothéiste révélée et c’est sur le Mont Sinaï que Moise y reçu la Torah, telle qu’il nous est enseigné. Il apparaît comme une identité qui comprend et développe des connaissances.
Or, le discours qui relève du développement par un enchaînement de notions, de concepts qui constituent ici ce qu’on appelle la pensée discursive ou pensée pratique. Cet enchaînement se présente sous la forme de jugements. Mais, l’idée du judaïsme a subi une évolution dans sa définition, dans sa propre histoire, depuis sa genèse que l’on situe dans le Sinaï.