Pour être appréhendé, le contexte pandémique exige un regard à la fois sérieux et global. L’idée de sérieux qui est l’impératif d’analyse fondamentale des stratégies, doit aller avec celle de vision globale signifiant l’effort de synchroniser et d’adapter les réponses.
Si on peut saisir que nos désirs de vacances, nos désirs d’aller au café, au club ou au théâtre, sont soumis à l’impact de ce qui se passe ailleurs que chez nous, et que c’est notre inattention aux nécessités de la planète qui nous met dans le bourbier bien plus que qui dirige, on a peut-être une chance de s’en sortir.
Nous venons de voir la grande ville de New York subir un déluge unique dans son histoire, juste après que la Nouvelle Orléans aussi a de nouveau été inondée, et connu des coupures quasi-totale d’électricité. L’Europe a vu de même cet été, avec des phénomènes climatiques effrayants qui ont fait de nombreuses victimes.
Haïti a connu un nouveau tremblement de terre qui a décimé des communautés entières. L’Asie du Sud Est a également vécu des catastrophes climatiques.
Le COVID paralyse des pays entiers et déjà, ses conséquences désastreuses sont visibles dans la baisse des indices économiques de nombreux états.
Sans entrer dans le débat des remèdes, et de quelle est la meilleure démarche à prendre afin de sortir de la pandémie, la FJN rappelle qu’avoir une idée de l’ampleur du problème peut nous aider à le résoudre, et aussi à synchroniser nos rythmes de vie jusqu’à ce point.
Or, ce n’est certes pas en demandant un retour à ce qui a conduit au problème, c’est à dire l’insouciance totale de ce qui se passe ailleurs, qu’on peut espérer voir la conclusion de ce passage difficile. L’enfermement est-il d’abord mental? Les murs d’indifférence, érigés entre les populations, sont-t-ils les présages de l’isolement entre les individus?
Dans la plupart des slogans courants, on sent un je-m’en-foutisme gênant pour les problèmes planétaires. Il y a atmosphère de cour d’école à la récré, comme une demande d’avoir droit de se défouler, et crier un peu pour se dégourdir les pieds, guère plus. Si seulement les problèmes pouvaient rester ailleurs, loin derrière le mur! Si on pouvait mettre des murs entre les nuages! Il s’agit d’un public qui, pour une part importante, désire juste avoir le droit de continuer à faire son habituel train-train consommateur, tout en laissant le sale boulot de penser aux conséquences à la classe politique, la même qu’ils ont élue et qu’ils sont prêts à blâmer pour tous les malheurs. Mais aussi la classe qu’ils ont trop la flemme de remplacer par le vote. Par contre, ils vont descendre dans la rue manifester, quand il ne peuvent plus aller au bistrot sans pass sanitaire.
Pourquoi sont-ils choqués quand ils entendent le mot « égoïste »?
Qui fait l’effort de les éduquer?