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Conférence internationale sur les enjeux de la démographie africaine.

Maître Brice NZAMBA. Coordonateur du CLUB REPUBLIQUE NOUVELLE.

Conférence internationale.
Les enjeux de la démographie africaine : Une question de sécurité mondiale ? Par  » Club République Nouvelle »
« 700 millions de Chinois, et moi et moi et moi…. » chantait DUTRONC en 1966. En début de ce deuxième millénaire, la préoccupation est toujours la même, mais cette fois-ci à l’endroit du continent africain, et avec une pointe d’affolement. En effet, les prévisions sur la démographie africaine à l’horizon 2050 constituent aujourd’hui un sujet épineux à l’échelle de la planète. Pour s’en convaincre, il suffit de s’en référer à certains titres des journaux les plus en vue de la presse occidentale ou de lire les études des organisations des nations unies attitrées. En effet, le journal français « les échos » titrait dans sa parution du 13 novembre 2015 « L’Afrique, clef de la démographie mondiale ». Le monde diplomatique pour sa part, titrait en novembre de la même année «  L’Afrique : Enigme démographique. » Alors que, dans le même élan, la revue en ligne « Pour la science », dans son numéro 462 d’avril 2016, titrait « 6 milliards d’africains ».
Ces titres, à eux seuls, sont symptomatiques de la perception que les pays riches dit
développés ont de cette croissance démographique extraordinaire de l’Afrique. Tandis que le journal « les échos » à travers son titre, voit dans l’extraordinaire poussée de la démographie africaine, une clé et donc une chance pour la démographie mondiale, et que « le monde diplomatique » modère cet enthousiasme en y laissant entrevoir une part d’irrationalité, la revue « Pour la science », annonce clairement l’impact de ces prévisions démographiques dans les grandes capitales occidentales : « Les projections démographiques pour l’Afrique sont alarmantes ». Il y’a de quoi s’alarmer car si en 2012, la Division de la population Mondiale de l’ONU prévoyait une population mondiale en 2050 de 9,5 milliards d’habitants, remettant déjà en cause la théorie largement admise jusque là d’une stabilisation de la population mondiale, plusieurs experts de l’ONU ont publié dans « science », une projection de près de 11 milliards d’êtres humains en 2100, impliquant une progression de 1,8 fois, soit plus qu’un siècle plus tôt. La cause de cet emballement démographique mondial ? La croissance démographique extraordinaire des pays de l’Afrique au sud du sahara. Non seulement cette croissance démographique galopante semble démentir la théorie jusque là admise de la « transition démographique » impliquant une période d’équilibre entre le taux de natalité et de mortalité, consécutive au progrès de la médecine, mais elle fait craindre surtout, selon certains modèles prévisionnels, une population africaine de 15 milliards, constituant à elle seule, 86% de la population mondiale, en 2300. Ces prévisions sur la croissance démographique formidable du continent africain portent en elles, les germes d’une déstabilisation mondiale à plusieurs niveaux, au cas où certains problèmes qui se posent maintenant, ou qui sont encore en gestation, ne sont pas résolus dès aujourd’hui. Dans tous les cas, cette croissance démographique africaine impulsera nécessairement une nouvelle redistribution des cartes aussi bien économique, politique, qu’épistémologique dans les sciences liées à l’étude des populations. En effet, lorsqu’on s’intéresse à la croissance de la richesse par habitant en Afrique au sud du Sahara, celle-ci est de 1,6%. Or, ce taux de croissance, si elle se maintient au même stade, serait complètement disproportionné, et de nature à accentuer la pauvreté déjà présentement criarde dans ce continent. Ainsi, cet emballement démographique accentuerait et aggraverait la dégradation des conditions matérielles de vie des africains. Par ailleurs, l’accroissement exponentiel de la population africaine impulserait nécessairement l’émergence de certains de ses Etats, notamment le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, la République Démocratique du Congo etc, de sorte que cela générerait une grave tension dans l’accès aux matières premières en Afrique. A ce stade, se profile déjà un enjeu majeur de stabilisation pour l’Afrique et pour le Monde : L’effectivité de la Bonne gouvernance et de la Démocratisation des Etats au sud du Sahara. Le risque majeur de l’échec à asseoir l’effectivité de la bonne gouvernance et de la démocratie des Etats en Afrique au sud du Sahara, serait de toute évidence, l’amplification de l’immigration africaine vers l’Europe et tous les troubles politiques possibles y afférents. Comment donc résorber ou accompagner de façon vertueuse, cette formidable poussée démographique africaine pour amoindrir au maximum les troubles politiques ou économiques dont elle porte les germes ? Est-il possible, avec le modèle économique prévalant aujourd’hui dans le monde, d’assurer un égal niveau de vie à tous les habitants de la terre en général, et à l’Afrique à venir, immensément jeune, en particulier ? Quel modèle économique serait plus adapté à nourrir des milliards d’africains en Afrique, accédant à un niveau de vie digne dans le cadre d’un rééquilibrage vertueux des intérêts des nations du Monde ? Ou encore, quelles réformes seraient nécessaires au modèle économique actuel, afin de permettre que l’accès à un niveau de vie décent et digne soit possible pour tous en Afrique, tout en permettant l’accès équitable aux matières premières pour tous ? Est-il possible d’envisager l’Afrique au sud du Sahara maîtrisant une démographie galopante alors que certains de ses Etats, pour ne pas dire la plupart, sont actuellement des Etats faillis ? L’extraordinaire poussée démographique africaine, après celle de la Chine, et de l’inde, exige d’accorder une place de choix dans l’étude politique de la démographie, dans le cadre de la « démographie politique. » Cette approche de la démographie permet de comprendre au mieux comment l’indice démographique peut être à la fois source d’influence, de pouvoir, ou plutôt de désordres et de pauvreté. Dans ce sens, l’extraordinaire poussée démographique africaine, ne constituerait elle pas, le pendant équilibrant de l’hiver démographique en cours et à venir, en occident ? Est-il possible d’envisager à l’avenir des « solidarités démographiques » à l’échelle mondiale afin d’assurer un rééquilibrage global de la population ? C’est autour de ces questions que «  LE CLUB NOUVELLE REPUBLIQUE » invite à la réflexion l’ensemble des participants, afin de réunir les outils intellectuels nécessaires pour la mise en place d’une action d’influence efficace susceptible de faire en sorte que la poussée formidable de la démographie africaine soit maitrisée, afin qu’elle ne déstabilise pas la sécurité mondiale.

Maître Brice NZAMBA, Avocat au Barreau de Paris
Coordonateur du « CLUB REPUBLIQUE NOUVELLE « http://www.clubrepubliquenouvellle.com/ 

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