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Comment Israel deviendrait un Etat parfait ?

Riche de son background historique original et passionnant et de son principe de la « honesty box », l’Etat d’Israël est le récit des changements. Pourtant, de là à dire que le pays est parfait juste pour ce principe c’est l’idéaliser et ne pas vouloir voir que cela peut être pareil ailleurs. Israël serait le pays idéal, car il réunit la plupart des caractéristiques qui font l’attrait des autres pays : gastronomie, patrimoine, soleil, littoral, montagnes… Or le concept même de perfection sous-entend l’absence de tout changement, car un état parfait ne peut se transformer qu’en Etat moins parfait, c’est-à-dire ne peut que se dégrader. Israël, carrefour des nationalités, Pays flottant entre ciel et terre. Mais il est dans la nature de l’homme de chercher sans arrêt à substituer des conditions les plus satisfaisantes à d’autres qui le sont moins. Israël serait celui du bonheur parfait. Il serait le pays idéal, car il réunit la plupart des caractéristiques qui font l’attrait des autres pays. Or le concept même de perfection sous-entend l’absence de tout changement, car un état parfait ne peut se transformer qu’en état moins parfait, c’est-à-dire ne peut que se dégrader. Si l’on suppose qu’Israël tend vers la réalisation d’un état parfait, on affirme qu’elle n’y arrivera jamais un jour. Si l’on situe l’état de perfection uniquement au début de l’idéal, on affirme que la période historique fut précédée d’une période où il n’y avait pas d’histoire et que certains événements ont un jour perturbé la perfection de ce temps originel pour donner renaissance à l’ère d’Israël. Les partisans enthousiastes de l’imperfection d’Israël se trompent par les connotations ambiguës du terme « Perfection », qui n’ont évidemment rien à voir avec la façon dont l’être israélien emploie cette construction imaginaire d’un état imparfait. La notion populaire de la perfection d’une personne est vague et ne peut pas être précisée sans y inclure des jugements de valeur arbitraires. Tout ce que l’on peut dire sur un tel état d’équilibre intellectuel ou moral est qu’il ne peut pas pousser quelqu’un à entreprendre la moindre action. Car la perfection suppose en effet un certain sentiment de malaise, son seul but étant d’éliminer ce malaise. L’analogie avec l’état de perfection est évidente. Qu’une telle existence féerique soit désirable ou non peut être laissé à l’appréciation de chacun. Il n’est pas moins certain que, leur patience ayant été mise à rude épreuve par les imperfections de la vie réelle, les gens rêveront d’un parfait exaucement de tous leurs désirs. Ceci explique les sources des louanges émotionnelles de l’équilibre et de la condamnation du déséquilibre. Israël ne pourra jamais non plus atteindre un état de perfection. L’idée qu’un Etat d’indifférence et de délaissement serait désirable et constituerait la situation la plus heureuse qu’Israël puisse jamais atteindre d’utopique. Les Israéliens dépeignent une société dans laquelle aucun changement supplémentaire n’est possible parce que tout aurait atteint sa meilleure forme possible. Dans ces utopies il n’y aurait plus de raison de faire des efforts pour améliorer les choses parce que tout serait déjà parfait. Israël serait arrivée à sa fin. Tout le monde serait dès lors parfaitement heureux. Il n’est jamais venu à l’esprit de l’un de ces acteurs que ceux qui désirent ardemment profiter des réforme pourraient avoir des avis différents sur ce qui est désirable et ce qui ne l’est pas. La plupart de ces doctrines se caractérisant par la référence à un état de perfection d’Israël situe cet état parfait soit au passé, soit à la fin, soit encore aux deux à la fois. Ici, Israël apparaît par conséquent dans cette interprétation comme une détérioration ou une amélioration progressive, ou alors comme une période de détérioration progressive suivie d’une période d’amélioration progressive. Pour certaines d’autres, l’idée d’un état parfait trouverait ses racines dans les croyances et les dogmes religieux. La science laïque n’a cependant pas pour rôle d’analyser les aspects théologiques de la question.

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