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Blanc et Noir

En quoi la conscience de relativité s’applique à la dynamique du collorisme dans le regard
du langage courant ? La « peur du noir », célébrée par de nombreux romanciers, et artistes du visuel tels que le cinéma et autres, est-elle fondamentale, ou a-t-elle atterri dans les consciences par le biais de siècles de langage intentionnellement catégorique?
L’angoisse existentielle exprimée en association avec cette peur, la liant à l’effroi face à l’inconnu, ou à la crainte de dissolution dans une altérité totale: l’aliénation, idée chère à Hegel, et même à Marx. Le Noir est pour Freud l’espace vivant de l’inconscient. C’est à dire la face cachée du miroir, sans la connaissance de laquelle nous ne sommes pas complètement conscients. Le signe de la présence de l’inconscient est justement le sentiment d’aliénation. Or pour Freud ce sentiment ne décrit pas une réalité fondamentale, mais simplement un manque de compréhension de l’étendue du prisme de la conscience. Freud est ainsi en opposition à Hegel et à Marx, pour lesquels l’aliénation est réelle dans les domaines de classes et dans l’histoire des nations.
Freud introduit la notion que l’autre, surtout celui dont on a peur, n’est en fait que nous-même. Nous utilisons l’autre pour nous définir. Il souligne même une contingence: il ne peut être autre que nous-même, surtout si cet autre fait partie du cadre de notre langage de manière essentielle. La relativité est observable entre des choses comparables. Le blanc doit nécessairement exister dans l’espace défini comme noir, et le noir dans celui défini comme blanc. Mais quels rôles jouent ils dans ces espaces? La nature intrinsèquement binaire de la manière de construire une description, a été analysée par les structuralistes après Freud. Ici aussi dans cette réflexion, il peut apparaître une tendance binaire dans notre comparaison entre la visions d’aliénation de Hegel et Marx d’une part, et celle de Freud de l’autre côté. Mais c’est justement sur cette notion d’Autre que nous parlons, et celle-ci, telle que formulée, a imposé la question sur un espace à 2 dimensions, et depuis, le sujet que nous avons à démêler est comment sortir de ce coin réducteur de la pensée. La guérison est dans la conscience des besoins et non celle du superflu. Superflus sont les discours qui préconisent le relativisme confortable des non-concernés, et ne font pas face au besoin de l’autre en tant que nécessité de croissance intellectuelle et émotionnelle. Comprendre qu’une polarité a besoin de l’autre pour exister, est avoir compris le sens de l’amour, et peut être aussi celui de la vie.

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