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Alona Barkat : visage féminin du football israélien

En Israël, c’est en 2007 qu’Alona Barkat est devenue la première femme propriétaire d’un club de football professionnel, en rachetant l’Hapoel Beer-Sheva, avec le soutien de son mari, l’homme d’affaires Eli Barkat. Beer-Sheva, c’est la quatrième agglomération d’Israël (200.000 habitants), trop longtemps restée à l’écart sur la carte de la « start-up nation ». Mais ces dernières décennies, l’ancienne ville de migrants –majoritairement sefarade, a connu une mue spectaculaire, se réinventant en capitale de la cybersécurité et en pépinière de talents informatiques.
Sous sa conduite, l’Hapoel a beaucoup investi dans les catégories de jeunes. Dans un but social, il parraine quatre centres d’éducation spécialisée, avec des entraînements pour enfants en difficulté encadrés par le staff du club. Pour la 3e année de suite, son club s’apprête à représenter Israël dans la prestigieuse Ligue des champions. « Il était important de montrer que n’importe qui pouvait réussir, y compris ici, dans le sud. Le club a donné aux habitants de Beer-Sheva un sentiment de fierté et de vivre-ensemble », affirme Alona Barkat. Les relations avec les bouillants supporteurs se sont par ailleurs notablement apaisées. « Je considère que l’Hapoel Beer-Sheva est bien plus qu’un club. C’est un pont qui permet de connecter des gens avec des religions et des statuts socio-économiques différents », argue encore la présidente. « Elle a très bien réussi à se faire respecter dans ce milieu d’hommes », ajoute-t-il. « Au début, certaines personnes ne savaient pas comment l’accepter mais ensuite les gens vous jaugent par rapport à ce que vous faites », minimise-t-elle. Aujourd’hui, elle assure que cela n’est « vraiment plus un problème ». « Nous sommes en 2018, cela ne doit pas compter ». Sur les incontournables interrogations autour de la manière de concilier contraintes professionnelles et familiales, cette mère de trois enfants (25, 22 et 17 ans) en plaisante. « J’ai eu beaucoup de chance: mes trois garçons adorent le boulot de leur maman! », clame-t-elle.

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