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Abiy Ahmed, nouveau Premier ministre de l’Ethiopie

Le nouveau Premier ministre éthiopien, Abiye Ahmed, qui avait été désigné comme chef du gouvernement par la coalition au pouvoir, a pris officiellement ses fonctions le 2 avril dernier.
Originaire de Beshasha, une ville à environ 400 km au sud-ouest d’Addis-Abeba, il est le troisième Premier ministre de l’Éthiopie depuis la chute de la junte militaire en 1991 et le premier Premier ministre musulman de l’histoire du pays dans lequel, selon le dernier recensement, 61 % de la population est chrétienne, 33 % musulmane et 6 % professent une autre religion.
Titulaire d’un doctorat sur les questions de paix et de sécurité de l’université d’Addis-Abeba, sa nomination arrive un mois et demi après la démission surprise de l’ancien Premier ministre, Hailemariam Desalegn, qui avait quitté le pouvoir suite à de nombreuses manifestations antigouvernementales.
Abiy Ahmed a servi dans l’armée éthiopienne jusqu’au grade de Lieutenant-Colonel. Il a fait partie des casques bleus de la mission de l’Onu au Rwanda. Il a été formé aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Il parle couramment l’anglais, l’oromo, l’amharique et le tigréen. Des atouts et un profil consensuel qui expliquent son choix.
Abiy Ahmed est aussi un député de la coalition depuis 2010 et fut pendant une année ministre des sciences et de la technologie du gouvernement du premier ministre déchu.
Sur le plan intérieur, il a joué un rôle important dans la mise en place des services de renseignements éthiopiens sous leur forme actuelle. En 2009, il crée la première agence de cybersécurité du pays qu’il dirige jusqu’en 2012 avant d’être nommé ministres des sciences et technologie.
Dans son discours ayant suivi sa prestation de serment, le nouveau Premier ministre, âgé de 42 ans, a promis de redoubler d’efforts pour lutter contre la mauvaise gouvernance dans le pays, résoudre le problème du chômage, unifier le pays et éliminer la corruption qui selon lui gaspille les ressources du pays.
Abiy Ahmed aura pour première mission d’apaiser les fortes tensions qui agitent son pays, le système du fédéralisme ethnique en vigueur semblant à bout de souffle. Il a soigneusement évité de mentionner l’état d’urgence instauré le 16 février 2018.
Le nouveau leader éthiopien est crédité d’un immense soutien au sein des jeunesses de la région Oromia. Abiy Ahmed doit apporter des réponses aux revendications des dizaines de milliers de manifestants Oromos. Ces derniers se disent victimes de marginalisation politique, économique et culturelle bien qu’ils soient issus de l’ethnie majoritaire en Éthiopie.

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