Quatre soldats de Tsahal ont été blessés, dont deux gravement, lorsqu’un engin explosif improvisé a explosé contre des soldats près de la barrière frontalière de Gaza, samedi après-midi. Un autre soldat a été blessé modérément et un quatrième légèrement. Les soldats ont tous été évacués pour être soignés dans des hôpitaux. En réponse, des chars de Tsahal ont pris pour cible… un poste d’observation du Djihad Islamique dans le sud de la bande de Gaza, près du lieu de l’attaque. Les soldats ont peut-être approché la clôture afin d’enlever un drapeau qui y avait été placé par des manifestants vendredi, selon les medias israéliens. C’est l’incident le plus grave à avoir lieu à la frontière de Gaza depuis l’opération Bordure Protectrice en 2014. Une déclaration du conseil régional d’Eshkol à proximité a souligné que « il s’agissait d’un incident militaire survenu à la frontière. Sauf pour le bruit de l’explosion dans les villes voisines, l’incident n’a aucune conséquence pour les résident et les instructions de sécurité restent inchangées. »
L’incident s’est produit au cours du festival annuel « Darom Adom » (le Sud Rouge) lors duquel des milliers de touristes se rassemblent dans le sud d’Israël pour admirer la floraison des anémones rouges dans le nord du Néguev. Alors que les tensions ont augmenté à la frontière entre Israël et la bande de Gaza ces derniers mois, la découverte et l’explosion d’engins explosifs improvisés causant des blessures aux soldats le long de la frontière sont rares. Plusieurs bombes ont été découvertes depuis la fin de l’opération Bordure Protectrice, une fois au début de 2015, une autre en avril 2016 et deux autres en mars 2017. Alors qu’Israël ne croit pas que le Hamas veut un autre conflit, la situation reste fragile. Plus tôt ce mois-ci, Gadi Eisenkot, chef d’état-major de Tsahal, a averti lors d’un conseil des ministres qu’un nouveau conflit pourrait avoir lieu cette année entre le groupe terroriste Hamas et Israël si la situation économique et humanitaire de Gaza n’est pas résolue. Eisenkot a ajouté que la réhabilitation de Gaza ne devait suivre que le retour des corps des soldats israéliens Hadar Goldin et Oron Shaoul, ainsi que la libération des civils israéliens Avraham Abera Mengistu, Hisham al-Sayed et Juma Ibrahim Abu Ghanima, qui sont tous détenus à Gaza. Au milieu de craintes d’un éventuel conflit, l’armée israélienne a mené un exercice de grande envergure au début du mois dans le sud d’Israël pour simuler la sécurisation et l’évacuation des communautés israéliennes proches de Gaza en temps de guerre.